L’évasion de Redoine Faïd, « conjonction de failles de sécurité »
L’évasion du braqueur Redoine Faïd le 1er juillet de la prison de Réau (Seine-etMarne) résulte de la « conjonction de failles de sécurité » qui ont été exploitées par un « commando paramilitaire », a déclaré, hier, la garde des Sceaux en annonçant une réorganisation de l’administration pénitentiaire. Ce commando a ainsi notamment tiré profit de l’absence de filins anti-hélicoptère dans la cour d’honneur et d’un « problème » sur le dispositif d’appel d’urgence des forces de l’ordre, a détaillé Nicole Belloubet. La ministre présentait, hier, un rapport de l’Inspection générale de la justice sur l’évasion spectaculaire par hélicoptère de cet habitué de la cavale. La remise de ce document très attendu intervient le jour de l’évasion de deux détenus de la prison de Colmar [lire ci-dessous]. Cette nouvelle évasion est « d’un ordre totalement différent », a estimé la garde des Sceaux. Concernant Redoine Faïd, Nicole Belloubet a aussi pointé la « problématique liée aux portes d’intervention qui permettaient d’avoir accès aux parloirs ». Le jour des faits, les complices de Faïd avaient découpé à la disqueuse une porte de la cour d’honneur menant aux parloirs, où le braqueur se trouvait avec son frère. Au lendemain de l’évasion, Nicole Belloubet avait reconnu, sous le feu des critiques, qu’il y avait « peutêtre » eu une défaillance.