Monaco-Matin

Le DJ Martin Jensen aux platines du Jimmy’z ce soir

Martin Jensen, DJ danois de 26 ans a su se faire une place dans l’univers de l’électro et de la « tropical house ». Aujourd’hui, il fait bouger les foules dans le monde entier et sera ce soir au Jimmy’z

- PROPOS RECUEILLIS PAR ELODIE ANTOINE

Il n’a que 26 ans et il est l’un des phénomènes musicaux du moment. Très tôt, il tombe dans l’univers de la musique et aujourd’hui grâce à des tubes comme « Solo Dance », il est l’un des DJ les plus écoutés de la planète. Il joue dans les plus grands festivals et clubs du monde. Et ce soir, c’est à Monaco qu’il pose ses platines pour chauffer le Jimmy’z Monte-Carlo.

D’où vient cette passion pour la musique ? La musique a toujours fait partie de ma vie. Mais au début, je voulais être de l’autre côté de la scène et m’occuper de l’éclairage. Et puis tout d’un coup, je me suis dit qu’être DJ pouvait être une bonne chose, car j’ai toujours aimé divertir les gens et puis apparemmen­t, j’ai un certain talent pour produire de la musique.

Vous avez donc commencé très tôt? J’avais  ans lorsque j’ai commencé. Avec un vieil ami, nous mettions tout notre matériel dans une remorque et nous parcourion­s le Danemark pour jouer dans des bals, ou pour des anniversai­res. Ça a duré six ans, jusqu’à mes  ans et puis ce passe-temps est devenu un business. Un an plus tard, je suis devenu DJ résident dans le plus grand club de ma ville. J’ai fait ça pendant deux ans et j’ai commencé à m’ennuyer, parce que je jouais tous les samedis et parfois les dimanches, ça devenait un peu comme un travail d’usine. Je voulais jouer dans différents endroits, enflammer d’autres pistes et proposer différents morceaux, pour voir ce qui passait et ce qui ne passait pas.

Vous travaillie­z dans l’entreprise de votre père à cette époque ? Oui, j’avais une bonne place, j’étais mécanicien. Après cela, j’ai décidé de mettre la musique de côté. Et puis un jour, j’ai décidé de sortir un morceau que j’avais produit quelques mois auparavant. Je ne savais pas s’il allait plaire et je m’en fichais. J’ai donc mis en ligne « Night After Night » et il a été écouté   fois sur Spotify. Je n’avais pas de nom, pas de label, il n’y avait que moi. Et puis j’ai signé avec le label Disco : wax avec qui je suis encore d’ailleurs. En , vous sortez « Si », une musique dans laquelle vous reprenez le drôle de cri de Cristiano Ronaldo lors de la cérémonie de remise du Ballon d’Or. Est-ce que vous vous doutiez que vous alliez gagner en notoriété ? J’avais vu énormément de vidéo avec ce cri détourné sur

Facebook. À l’époque, ma page Facebook comptait   abonnés et j’ai pensé que je pouvais en gagner  ou  de plus avec cet échantillo­n vidéo. En moins de  h, j’avais gagné plus de   followers et la vidéo a été vue, je pense pas loin de  millions de fois. Et puis j’ai fait d’autres vidéos avec tout ce qui faisait de drôles de bruits par exemple, des chèvres ou des grenouille­s. C’était amusant et ça m’a aidé à me faire connaître.

Et puis, il y a eu « Solo Dance » qui a fait un énorme carton en  . Grâce à ce morceau, vous devenez le premier DJ danois depuis  à intégrer le classement des meilleurs DJ. Qu’est-ce-que vous ressentez à ce moment-là ? Grâce à ce morceau, les gens ont commencé à connaître mon nom et j’ai commencé à jouer un peu partout. « Solo Dance » m’a aussi permis effectivem­ent

d’intégrer le classement des meilleurs DJ du monde. Avant ce morceau, j’étais déjà classé, mais à la e place et j’en ai gagné  grâce à cette musique. J’espère être dans la liste encore cette année, car nous avons beaucoup travaillé et sorti pas mal de morceaux. J’attends avec impatience le classement de DJ MAG. Mais peu importe ma place, ce qui m’importe le plus c’est de divertir et faire danser les gens.

Vous êtes vraiment proche de vos fans. Pourquoi cette proximité ? Tout ce que je fais c’est pour eux, c’est le public qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Si tous ces gens n’avaient pas été là, je ne serais pas là où je suis. C’est pourquoi, j’implique mon public dans ce que je produis, comme avec « Wait ». J’ai organisé un concours pour trouver les voix que j’ai mis dans ce morceau. Je suis quelqu’un qui aime le commercial et j’aime les musiques à consonance­s commercial­es. Même si j’ai mes propres idées, j’ai aussi besoin de mon public pour créer.

Vous avez joué sur la scène principale de Tommorrow Land et dans d’autres événements et festivals d’envergure. Où voudriez-vous jouer maintenant ? J’adorerais aller aux États-Unis pour jouer à l’Électrice Daisy Carnival, c’est vraiment un rêve. J’ai déjà joué à Lollapaloo­za à Berlin, mais je voudrais vraiment faire celui qui a lieu en Amérique du Sud.

Vous avez déjà collaboré avec beaucoup d’artistes. Avec qui voudriez-vous travailler maintenant ? Je pense qu’une collaborat­ion avec Chainsmoke­r pourrait être vraiment sympa. J’adore la manière dont ils ont travaillé et fait évoluer l’Electro Dance Music (EDM) et ce sont vraiment des gars très sympas.

Qu’est-ce-qu’on peut vous souhaiter pour la suite ? J’ai une vie de rêve et je ferai tout pour la garder. Beaucoup d’autres morceaux vont sortir. J’espère pouvoir encore longtemps voyager et jouer à travers le monde pour faire danser les foules.

Ce soir, vous allez jouer au Jimmy’z, c’est votre première fois à Monaco ? Oui c’est la première fois que je vais jouer à Monaco. Je suis vraiment excité d’aller jouer au Jimmy’z, j’ai entendu que des bonnes choses sur ce club. J’ai hâte d’être avec vous les gars !

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(Photo Blonde Media) Si Martin Jensen sort de nulle part, le DJ danois sait où il veut aller.

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