Le Saint-Jazz-Cap-Ferrat revient bientôt à Saint-Jean
Du mercredi 8 au samedi 11 août, avec une programmation qui, selon Philippe Desjardins, responsable relations publiques du festival « devrait rendre jaloux bon nombre de festivals voisins »
Organisé depuis sept ans par la ville de Saint-Jean-Cap-Ferrat, sous la direction artistique de Marc Peillon, ce petit festival de jazz a de grands atouts : un cadre à la fois idyllique et intimiste où 450 chanceux peuvent côtoyer des stars internationales, au bord de l’eau, sous les étoiles et à un prix très raisonnable. Car le maire, Jean-François Dieterich, est un amoureux du jazz et, pour Marc Peillon, contrebassiste reconnu et directeur adjoint du conservatoire intercommunal du Sivom de Villefranche-sur-Mer, « le Jazz c’est la musique de la convivialité et le jardin de la paix est le meilleur écrin pour l’accueillir ». C’est donc là-bas que nous les avons retrouvés afin d’en savoir plus sur cette édition 2018, organisée du mercredi 8 au samedi 11 août. Et qui mobilisera près de quarante personnes du côté de l’organisation. « Chaque année, on essaie d’avoir une programmation éclectique et de qualité; d’équilibrer entre chant et musique », précise le maire. En attendant, le directeur artistique vit les moments les plus stressants de cette logistique, modifiant les réservations de dernière minute, gérant l’accueil des artistes et les derniers petits détails. « Maintenant, il n’y a plus qu’à espérer le beau temps ! », plaisante-t-il. Mais a priori, il sera de la fête. On déroule le programme, commenté, jour par jour, par Marc Peillon.
L’harmo blues de Greg Zlap mercredi
Mercredi 8 août, la première soirée suit le thème du « Jazz des Suds ». Deux pays, deux identités, deux histoires qui partageront la scène. On retrouvera donc Greg Zlap, l’harmoniciste «au blues flamboyant » de Johnny Hallyday, suivi d’un concert surprise « Flamenco jazz sans guitare », emmené par Alfonso Aroca. « Le blues est né dans le sud des États-Unis et le flamenco, c’est l’Espagne. Ces deux musiques ont le même soleil ». Jeudi 9 août, place « à l’excellence et à la dentelle » avec la « musique généreuse » de Maxime Bender « universal sky ». Suivie de « l’élégance » d’André Ceccarelli, parrain du festival depuis ses débuts, et de Sylvain Luc, « peut-être le plus génial des guitaristes qu’on ait sur la planète aujourd’hui » en trio avec Thomas Bramerie. Vendredi 10 août, on commencera local avec le Niçois Thomas Galliano et son quartet. « Un jeune batteur qui construit sa carrière en vivant la moitié du temps à New York, le centre du jazz dans le monde. » Et place à la fête avec Manu Dibango et l’Afrikadelic. « Une formation de sept ou huit personnes », qui entourera le saxophoniste-chanteur de 84 ans pour interpréter un « jazz convivial digne de Sonny Rollins ». Samedi 11 août, Marc Peillon montera lui-même sur scène avec ses copains du trio Smiles, Robert Persi « l’un des meilleurs pianistes français » et Jean-Luc Danna à la batterie, « un peu notre gourou à tous » . Enfin, Stacey Kent clôturera le festival, avec un « moment de poésie ».