Le RCT sur de bonnes bases
Malgré un manque de maîtrise et une fatigue logique après quatre semaines de préparation physique usante et très peu de rugby dans les pattes, les troupes de Collazo ont proposé une première sortie plutôt plaisante aux supporters venus garnir les tribunes de Mayol hier soir. Un jeu au pied approximatif, des mêlées un peu chahutées, et une première demi-heure plutôt dominée par les joueurs du Stade Français ne remettaient rien en cause. Les Toulonnais, en place en défense, se montraient même d’une efficacité à toute épreuve. Et plantaient deux jolis essais... lors de leurs deux seules incursions dans le camp parisien. Le premier par Rhys Webb, à la conclusion d’une succession de passes (29e). Le second par Louis Carbonel, idéalement servi par son ouvreur gallois, particulièrement intéressant pour ses débuts en rouge et noir (39e). À la mitemps, les coéquipiers de l’heureux capitaine Charles Ollivon avaient déjà fait le trou, et le public chantait dans la moiteur ambiante (17-3).
« L’intensité qu’il fallait »
La suite était plus dissolue, les défenses plus perméables, malgré un retour des vestiaires plein d’énergie des Varois, qui enfonçaient le clou, en force (56e). Le Stade Français réagissait sur son point fort, obtenant un essai de pénalité après cinq mêlées consécutives, tandis que le remuant Pietersen signait, côté RCT, un doublé en cinq minutes, pour clore cette rencontre spectaculaire (38-26). « Je leur avais demandé d’être présents dans l’attitude et dans l’investissement, notait Patrice Collazo, globalement satisfait. Et ce soir, ils ont mis l’intensité qu’il fallait. Collectivement, ils ont répondu à nos attentes.» Du travail, il en reste, avant d’attaquer le Top 14. Un paquet. Et tout le monde le sait. Mais, comme le disait Emerick Setiano, «si on gagne, ce sera plus facile pour nous de vivre ensemble ». L’interminable tour d’honneur et les rires bruyants s’échappant hier soir du vestiaire en sont une bonne illustration.