Première partie de saison mitigée sur les plages privées
En ce début de mois d’août les plages privées de Menton tirent le bilan de la mi-saison. Certaines institutions subissent les aléas climatiques, les nouveaux tentent de se différencier
Claudio Battaglino ne tarit pas d’éloges sur le travail effectué par la mairie sur le stade Rondelli. « Le terrain de volley, de pétanque et les trampolines, tout ça c’est très bien. Je suis très content de ce qu’a fait la Ville », assure le président du syndicat des plagistes. Ce dernier a d’autant plus de raisons de se réjouir, qu’il avait formulé lui-même le souhait que soient installés des équipements pour les jeunes. « Si les enfants ont la possibilité de faire quelque chose lorsqu’ils viennent à la plage c’est bien pour nous car les familles restent alors plus longtemps », explique celui qui est aussi le patron de la plage privée La Dolce Vita. Pourtant, la fréquentation est en baisse par rapport à l’été dernier. En cause, un climat peu favorable. « On a eu trop de pluie aux mois de mai, juin et début juillet. Maintenant il fait trop chaud donc les gens viennent moins à la plage », déplore le plus ancien plagiste de Menton. À quelques mètres de là, à l’ Imperial Plage, les bruits de vaisselle résonnent depuis les cuisines. Tout doit être prêt pour le service de midi. Mais sur la plage, « cette année c’est la douche froide », selon la patronne. La faute au temps, là aussi. « Les gens viennent le matin, puis retournent manger chez eux car il fait trop chaud. Ils ne reviennent que le soir vers 17 heures. » Alors forcément, les locations de matelas et de parasols rapportent peu. Elle y voit aussi un changement de clientèle, « on a moins de gens qui fréquentent tout ce qui est payant ».
Se différencier de la concurrence
Un argument qui ne convainc pas Rocco Loisi et Vitorocco Alfonsi. Les deux associés ont ouvert La Cabane le 14 juillet et ils l’assurent, « c’est plein tous les jours ». Ici, les propriétaires misent sur la déco, « toutes les autres plages c’est du copié-collé entre elles. Chez nous, tout est en bois, c’est plutôt original ». Et effectivement, sous les parasols en paille africaine, tous les transats sont occupés. Il faut dire qu’il n’y en a que cinquante. Deux fois moins que sur certaines plages. Là aussi, c’est un choix. « Ailleurs, les transats sont beaucoup trop serrés. On a également laissé six mètres entre la mer et la première ligne de matelas, pour avoir un espace plus dégagé.» Se différencier de la concurrence pour attirer les clients. Au Sablettes Beach ,« on apporte un service d’une certaine gamme, quelque chose d’un peu plus classe », assure le responsable du restaurant. Depuis un peu plus d’un an, les terrasses et les gazébos tranchent avec les traditionnels transats en plastique. Cependant, l’activité ne bat pas son plein, « la fréquentation est assez irrégulière par rapport à l’été dernier », soupire-t-on sous la tonnelle blanche. Sur le sable mentonnais, les plagistes restent quand même sereins. « Vu les chaleurs actuelles on travaillera sûrement jusqu’en septembre, octobre », espère-t-on du côté des Sablettes Beach .À La Cabane les deux associés parlent déjà d’un été réussi. Le président du syndicat des plagistes s’enthousiasme, lui, du renouveau apporté par l’esplanade des Sablettes, « les planches en bois sont magnifiques, les fleurs aussi, ça aura un effet économique sur notre activité c’est certain. »