3 formules pour partir sans rien dépenser
1 Accompagner des enfants
Tout le monde connaît le covoiturage. Une version tarifée mais bon marché et plutôt sécurisée de l’autostop. On a trouvé encore plus fort. Un site permet de voyager… gratuitement ! Seule condition : accompagner un mineur, qu’il s’agisse d’un bambin ou d’un adolescent. Un exemple, même s’il sent la fin des vacances : une jeune femme recherche quelqu’un de sérieux, évidemment, pour accompagner ses deux garçons de dix et onze ans de Cannes à Paris, le vendredi 31 août. « Je prends en charge le billet », précise la maman. Si ce genre d’offre suscite chez le lecteur une pointe d’incrédulité, rendez-vous sur www.accompagnateurenfants.fr où l’on trouvera, entre mille autres possibilités, un vol pour l’île de La Réunion. Non pas à l’oeil, mais avec promesse de prise en charge «d’une bonne partie» du prix. Magique ? Oui, à condition de ne pas abuser. Pour la blague, un coup d’oeil dans le rétroviseur et l’on découvre qu’en 2017, une dame recherchait un accompagnateur pour sa maman de 80 ans, «malvoyante et atteinte d’Alzheimer : une grande enfant » Il fallait oser !
2 Garder une villa
Une fois à destination, il faut évidemment penser à se loger. Zéro budget ? Qu’à cela ne tienne. De nombreux sites de « home sitting », dont Housecarers est l’un des mieux implantés, proposent un hébergement gracieux, sous réserve de s’occuper de tout. C’est la déclinaison contemporaine du gardiennage, avec entretien de la piscine, arrosage du jardin et bons soins portés aux animaux de compagnie. Un service sans rétribution, mais contre l’agrément d’une belle villa sur la Côte (ou ailleurs). Cette formule semble rencontrer un grand succès, notamment auprès des couples de jeunes retraités. Parmi les annonces, on trouve cet agent de sécurité et sa compagne aidesoignante qui acceptent de prendre en charge vos NAC (nouveaux animaux de compagnie) les plus improbables : cochon d’Inde, rat, souris, furet, gerbille, lézard, serpent ! Tandis que, du côté de Roquebrune-sur-Argens, on recherche des locataires pour une maison avec « un chat indépendant » habitué à dormir dehors la nuit, mais qui, dans la journée, « a besoin de sentir la maison occupée ». www.housecarers.com (en anglais)
3 Prêter ses bras
Envie de bio? Vive le « wwoofing ». Cette contraction de world wide opportunities on organic farms se traduit littéralement ainsi : opportunités mondiales dans des fermes biologiques. Un réseau fondé voilà près d’un demi-siècle et qui compte aujourd’hui 1 700 adhérents propose un hébergement gratuit, en échange d’une participation aux travaux agricoles. Soit une vingtaine d’heures par semaine, en moyenne. Où l’on met clairement en avant l’esprit, autour de valeurs communes, plutôt que la gratuité qui n’est qu’un aspect secondaire de l’échange. Chez Mélanie, par exemple, dans la vallée de La Vésubie, on peut participer au maraîchage et s’occuper des poules, en dormant dans une caravane équipée de toilettes sèches. Il ne sera pas trop tard à la rentrée pour récolter le safran : « Au milieu du brame du cerf, c’est vraiment chouette ». À 1h30 de Nice et à 1 000 m d’altitude, les «amis de la Terre» sont invités à bichonner des chèvres. «Musiciens, poètes, joueurs d’échecs et autres artistes » sont les bienvenus « s’ils n’ont pas deux bras gauches » pour le travail, précise l’annonce.