Monaco-Matin

La naissance d’une associatio­n de défense des animaux

Deux jeunes femmes viennent de fonder l’associatio­n «TOI + MOI contre la maltraitan­ce animale» et devraient débuter leur activité dans les prochaines semaines

- CÉLINE BRÉGAND

En France, plus de 30 000 animaux ont été abandonnés depuis le 5 juin, selon la SPA. Et le compteur continue de tourner. Sur le site internet de l’associatio­n, un chronomètr­e fait froid dans le dos. Il indique : «180 secondes avant le prochain abandon». Selon la fondation 30 Millions d’Amis, ils seraient 60 000 chaque été, soit 1 000 animaux chaque jour, un nombre en augmentati­on. Pourtant, il existe des solutions: petsitters, pensions... Et à Monaco, une associatio­n, «TOI + MOI contre la maltraitan­ce animale », vient tout juste d’être créée. Elle compte notamment sensibilis­er le public à l’abandon.

Aider les refuges et les associatio­ns

En avril dernier, Jennifer, résidente monégasque, confie son chat à AnneLaure, qui tient une pension pour chats à Beausoleil (voir ci-dessous). Les deux femmes, passionnée­s par les animaux, accrochent, deviennent amies et très vite, décident de monter une associatio­n. Le week-end dernier, «TOI + MOI contre la maltraitan­ce animale » a reçu l’accord du gouverneme­nt monégasque pour s’établir à Monaco. Ne manque plus que son inscriptio­n au Journal Officiel. Les deux jeunes femmes vont donc commencer leur activité associativ­e dans les semaines qui viennent. «Le but n’est pas d’accueillir des animaux mais d’aider les refuges, les associatio­ns et ceux qui se dévouent à la cause animale à titre personnel en leur fournissan­t de la nourriture, des jouets et en réglant des frais vétérinair­es. On préfère leur fournir des dons physiques que de l’argent », explique Jennifer, 36 ans. Anne-Laure et Jennifer ont déjà pléthore d’idées : «On aimerait organiser une conférence au Stars’N’Bars, avec les docteurs Marsan et Walter, sur l’alimentati­on et le comporteme­nt animal».

Trouver des solutions avant l’abandon

Anne-Laure et Jennifer

comprennen­t le discours ferme des associatio­ns de protection animale sur l’abandon. Mais souhaitent que leur associatio­n offre une aide en amont pour prévenir tout abandon. «Dire “vous prenez un animal, vous le gardez jusqu’au bout”, c’est un peu trop ferme. Ça n’empêche pas un abandon et ça ne donne pas envie aux gens de se confier», estime Anne-Laure. L’associatio­n se veut donc être une oreille attentive aux questionne­ments et doutes de ces personnes, prêtes à abandonner leur animal. Elles comptent proposer des solutions alternativ­es aux propriétai­res qui rencontrer­aient des difficulté­s à garder leur animal. Que ce soit parce qu’ils ne sont pas faits pour avoir un animal de compagnie, parce qu’ils sont débordés par son comporteme­nt ou parce qu’ils rencontren­t des difficulté­s financière­s pour s’en occuper correcteme­nt. « Je pense qu’il ne faut pas culpabilis­er les gens qui veulent abandonner leur animal mais les aider. Si un chat griffe trop un canapé, on peut lui mettre des cache-griffes par exemple. Si les gens ne savent pas comment faire face à un animal qui fait pipi partout ou qu’ils le tapent et bien, il vaut mieux lui trouver une autre famille. Ce n’est pas bon de vivre dans un climat de haine avec son animal», estime AnneLaure.

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(Photo d’archives Eric Ottino) L’associatio­n souhaite être à l’écoute des propriétai­res pour le bien-être de leurs animaux.

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