Sur l’A, la cocaïne pour Vallauris venait de St-Étienne

Trois ans de prison ferme, avec maintien en détention, ont sanctionné hier, devant le tribunal correctionnel de Draguignan, deux jeunes gens qui transportaient de la cocaïne sur l’A8. Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, à la barrière de péage du Capitou, le chien des douanes avait fortement marqué le tableau de bord de la voiture conduite par Hassouna Rebai, un Cannois de 24 ans. Après démontage, les douaniers avaient saisi deux sachets renfermant 427 g de cocaïne, pour une valeur de revente minimum de 35 000 €. Hassouna Rebai s’est présenté comme un simple consommateur. Il avait une dette de drogue de 8 500 € auprès de dealers de Vallauris. Ceux-ci s’étaient mis à sept sur lui, dix jours auparavant à la Bocca, pour lui infliger une correction qui l’avait envoyé à l’hôpital. En sortant de soins, il avait accepté de faire pour eux ce transport, pour effacer sa dette. Il avait conduit jusqu’à Saint-Étienne (Loire), avait confié la voiture à un correspondant pour y cacher la drogue, et avait pris la route du retour. Hassouna Rebai n’était pas seul pour ce voyage. Son cousin Semi Halel, 31 ans, l’accompagnait. Menant une vie de clandestin à Paris, il était venu voir une copine à Vallauris. « Rien ne permet de caractériser l’acquisition de cette cocaïne, a concédé le procureur. Mais ils ont tous deux participé au transport et à la détention.» Il a requis quatre ans ferme pour Rebai et trois pour Halel. En défense, Me Franck Cavel a plaidé pour « des peines raisonnables ». « Ce sont des clampins, des chaouchs qu’on a utilisés pour faire ce transport discret. » La drogue a bien évidemment été confisquée.