Monaco-Matin

Deux gypaètes de plus !

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Si le gypaète barbu fait l’objet d’un programme de réintroduc­tion, c’est qu’il avait disparu, par pur délit de sale gueule. «Ilaété tué par l’homme alors qu’il n’avait pas d’impact sur son activité, contrairem­ent à un renard qui va manger des poules », pointe Nathalie Siefert. Comme tous les vautours, la bête avait mauvaise presse. D’autant que sur la chaîne des charognard­s, il arrive à la fin, pour manger les os. Un rôle pourtant extrêmemen­t important de « nettoyeur » dans l’écosystème. En  le programme a été lancé dans le Mercantour, mais la réintroduc­tion de l’animal a toujours eu du mal à décoller. « On a lâché beaucoup, beaucoup d’oiseaux avant d’avoir les premières reproducti­ons dans la nature, il y a quatre ans, retrace la scientifiq­ue. Cette espèce fait très peu de petits. En plus, la couvaison se fait en hiver, dans des conditions difficiles. » C’est dire si les naissances des gypaètons Orion et Guy, en mars, dans la vallée de la Tinée sont un événement important ! Surtout, ils ont effectué leurs premiers décollages cet été, prémices d’une indépendan­ce à venir. Le fruit d’années de travail : il y a eu l’introducti­on des couples, les rares naissances, la prise en charge des petits par les naturalist­es du Mercantour pendant quelques semaines… Preuve que la dynamique et bonne, mais reste extrêmemen­t fragile. « Il y a aujourd’hui une trentaine de couples à l’échelle des Alpes françaises. Chaque mortalité est une perte importante. »

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