La bataille de Nice
Quand les Américains atteignent le fleuve Var le août, un comité insurrectionnel est déjà en place depuis trois jours. La Résistance est à pied d’oeuvre. Un tract du comité départemental de libération appelle le matin même les Niçois à l’insurrection. Le lendemain est un lundi, c’est le grand jour, celui où les combats commencent en haut du boulevard Gambetta, au passage à niveau. Ils se déplacent vers le Vieux-Nice. Une fois midi passé, c’est place Garibaldi, place Masséna, Villa Thiole et à Riquier que l’on se bat. Le soir tombe dans les lueurs des explosions : c’est la Kriegsmarine qui fait sauter le port. Deux quais détruits, quatre navires coulés, des grues expédiées dans les bassins. La consigne vient de Berlin : détruire un maximum d’installations stratégiques avant de battre en retraite. La reconstruction de l’économie française en sera d’autant plus difficile. À heures, la Wehrmacht reçoit l’ordre de partir. Pendant toute la journée, elle a tenté de contenir l’avancée de la Résistance. Sans succès, malgré les pertes occasionnées. Les forces françaises de l’intérieur déplorent morts et blessés. Les Américains sont aux portes de la ville. Stationnés à Saint-Laurent-du-Var, ils ne sont pas intervenus pendant la bataille, laissant l’initiative aux FFI. Le mercredi, leur entrée est triomphale. Ils traversent les quartiers ouest d’une commune martyrisée, au milieu des décombres de dizaines d’immeubles. Le jour même, le e bataillon s’installe à Beaulieu tandis que ceux du e s’engagent sur la Grande corniche. Une bataille est gagnée, reste à terminer la guerre.