Bougrain-Dubourg: “l’intégrité de Hulot n’est pas en cause”
Ala suite de l’entretien de Brigitte Bardot, publié samedi dans Var Matin, dans lequel elle invective Nicolas Hulot, Allain Bougrain-Dubourg, ancien journaliste, président de la Ligue pour la protection des oiseaux, s’est exprimé, hier, sur franceinfo.
« Elle parle avec ses tripes et son coeur »
Brigitte Bardot « a toujours parlé davantage avec ses tripes et son coeur qu’avec la bienséance », mais ces propos « reflètent un malaise que l’on ressent actuellement dans le monde de la protection animale et de l’environnement ». Allain Bougrain-Dubourg estime que « s’il n’y a pas à mettre en cause l’intégrité de Nicolas Hulot, on constate pour autant que ce qui était attendu tant sur le plan de la condition animale que Allain Bougrain-Dubourg, président de la ligue pour la protection des oiseaux. (Photo AFP)
sur le dossier chasse, qui a conduit Brigitte à ces propos, n’est pas au rendezvous. Dans la loi Alimentation et agriculture, tous les amendements sur la protection animale ont été purement et simplement retoqués et actuellement, on voit que le dossier chasse est
complètement bloqué ».
Des quotas de chasse dénoncés
Brigitte Bardot reproche à Nicolas Hulot plusieurs arrêtés sur les quotas de chasse traditionnelle. Pourtant, une concertation publique a été lancée. « On demande l’avis aux citoyens, mais Brigitte veut dire par là que Nicolas Hulot, le gouvernement, Emmanuel Macron, n’ont pas besoin des citoyens pour prendre des décisions dans la logique. L’alouette des champs dont on parle a perdu près d’un tiers de sa population. On continue à en capturer près de 500 000 par an. Est-ce bien raisonnable ? », interroge Allain BougrainDubourg. Le président de la Ligue pour la protection des oiseaux rappelle qu’en France, on chasse 66 espèces différentes d’oiseaux alors que pour le reste de l’Europe la moyenne est de 14 espèces. « Parmi les 66 espèces, il y en a 20 qui sont sur la liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature. Donc il y a un moment où les gens ne comprennent plus. » (Photo PQR/Ouest-France)