Les politiques italiens veulent faire « payer cher » les responsables
Le président du conseil Giuseppe Conte s’est rendu en fin d’après-midi à Gênes pour prendre la mesure de la catastrophe (photo ci-contre) .Ila prévu d’y rester jusqu’à aujourd’hui. Son ministre de l’Intérieur, le dirigeant de la Ligue du Nord Matteo Salvini (photo ci contre) twittait avant son arrivée «sa colère. Les responsables de cette catastrophe, qui ont des noms, devront payer, payer tout, payer cher. » Ce drame doit selon lui pousser le pays à choisir entre « continuer à respecter des engagements extérieurs » et le financement de chantiers «pour la sécurité des écoles et des autoroutes. De toute évidence, je choisis la deuxième option», tranche le ministre eurosceptique. Ses alliés au gouvernement du Mouvement étoiles sont moins à l’aise pour évoquer l’entretien du pont « Morandi ». Dans un document daté d’avril , les militants locaux assuraient que cet édifice « pourrait encore durer cent ans», excluant toute catastrophe à venir.
«L’effondrement» de ce pont était alors «un conte de fées». C’était pour ces comités un argument anti-Gronda, du nom de ce projet de contournement autoroutier, synonyme à leurs yeux de tout-béton. Le ministre des Transports Danilo Toninelli, membre de la formation fondée par Beppe Grillo, «regrettait» toutefois, hier « le manque d’entretien » du viaduc. Évoquant l’installation de capteurs sur ce type d’ouvrages pour prévenir d’autres drames, il a lui aussi mis en garde les responsables de cette situation « qui devront payer jusqu’au dernier ». Un « examen des causes » auquel le président de la République Sergio Mattarella (Démocrate), a lui aussi appelé : « Les familles des victimes l’exigent. »