Eglise Saint-Pons de Marie: même un chat a donné!
Un mois et demi après le lancement de la souscription auprès des Marie de France et d’ailleurs pour restaurer l’édifice, près de 23 000 euros déjà engrangés. Serait-ce un miracle marial ?
C’est le 15 août. L’Assomption. Fête de la Vierge, montée au ciel, dit-on, à la fin de sa vie terrestre. Et qui vient d’accomplir un miracle : l’argent rentre à flots dans l’escarcelle destinée à sauver l’église SaintPons de Marie. Ce charmant village de la Tinée, dont le maire, Gérard Steppel, a eu l’idée géniale de lancer, le 25 juin, une souscription en s’adressant aux personnes portant le prénom de la Vierge. En un mois et demi, plus de 400 donateurs ont permis de réunir près de 23 000 euros. Des oboles de 1 à 1 000 euros pour les particuliers et jusqu’à 1 500 euros pour les entreprises. « Toute la France a participé», jubile le maire. Et pas seulement. Des personnes ont envoyé de l’argent de République Tchèque, Suisse, Luxembourg, du Panama et du Brésil ! Parce qu’elles se prénomment Marie tout court ou Marie-untel. Mieux : une famille de l’Est de la France a donné, car elle a baptisé sa chatte blanche, Marie…
Réduire la facture communale
« Une belle histoire. Je suis ému, confie Gérard Steppel. Je savais que cette idée marcherait, mais pas à ce point. La presse a relayé l’information et cela a boosté les intentions. Ce sont dans l’ensemble de petits dons, mais il y en a énormément. » À cause d’un incendie en 2010, d’un dégât des eaux et de l’érosion, l’église SaintPons a morflé. Beaucoup de choses étaient à reprendre entièrement: enduits des façades, des intérieurs, clocher, porche, choeur, électricité, paratonnerre… Coût des travaux de restauration : 149 000 euros. Ouvrage subventionné à 54 % par la Région, le Département, la dotation parlementaire. Restait à trouver près de 70 000 euros, et même « 80 000 à cause de petites retouches annexes et pour que ce soit le moins indolore possible pour les finances municipales. Le mécénat populaire va nous aider à réduire au maximum la facture communale. » On en est à 22 700 et des poussières et la souscription court jusqu’à la fin de l’année. Une première tranche est quasiment achevée avec l’extérieur requinqué (façades, zinguerie, gouttières, couverture du clocher par des lauzes) et la fresque du choeur ravivée. « Deux tiers du gros oeuvre sont réalisés. Il faut encore refaire deux chapelles dans l’église, changer les dalles du sol, repenser l’électricité et donner un coup de neuf à un mur dehors. » Gageons que de nouvelles Marie vont s’y employer. Sauver pour participer, chacun avec ses moyens, à la transmission du patrimoine du village. C’est en ce sens que la commune de Marie et l’association Histoire mariole d’hier et de demain ont signé avec la fondation du Patrimoine, une convention de partenariat. « La fondation collecte. À la fin de l’opération, elle restituera à la collectivité, la somme globale. » Tant de Marie mariées à Marie. Marial. Mariole. Tout cela est bien mariolle !