Monaco-Matin

Pour l’amour du jazz et de la Principaut­é…

Le jazzman Richard Pizzorno, enfant du pays, a composé la musique du court-métrage d’animation « Fat Cat », un voyage musical dans Monaco mêlant jazz, groove et funk

-

C’est un Monaco en noir et blanc, vu du ciel, qui s’anime sous nos yeux. Une femme nous emmène pour une balade dans les rues si reconnaiss­ables de la Principaut­é. Jusqu’à arriver au club « Phat Cat », d’où s’échappent quelques notes de musique. Puis un énorme chat, plus haut que les immeubles entre en action. Dans les dernières secondes du court-métrage, les couleurs gagnent du terrain et envahissen­t la ville. « La musique embellit la vie et Monaco. Et puis ça se propage dans le monde entier ! », s’enthousias­me Richard Pizzorno à l’évocation des dernières images de « Fat Cat », un court-métrage d’animation dont il a composé la musique.

Prix de la meilleure vidéo musicale

L’enfant du pays, très attaché à la Principaut­é, où il a grandi et étudié, a composé la musique de «Fat Cat» à Monaco, « en dix minutes », avant de l’enregistre­r en Suisse, où il réside. « J’ai contacté le réalisateu­r Jean-Paul Fuenzalida Lorca. Je lui ai expliqué que je voulais faire quelque chose sur Monaco. Ça me tenait à coeur. Monaco est vraiment mon pays. Il m’a dit : “Pourquoi pas un dessin animé ?”. Donc j’ai composé le morceau. L’image a ensuite été « Je tenais vraiment à faire un morceau sur Monaco », confie Richard Pizzorno. (Photo C.B.)

faite à partir de la musique », explique celui qui assure la partie piano de ce morceau jazz, groove et funk. Sur « Fat Cat », on peut aussi entendre Patrick Perrier à la basse, Gonzague Ruffieux à la batterie, ainsi que Raymond Girardier à la flûte, avec un clin d’oeil à Jethro Tull, groupe pour lequel les deux hommes ont joué. «Fat Cat» a été nommé à plusieurs festivals de courts-métrages à travers

le monde et a même remporté le prix de la meilleure vidéo musicale à l’Eurasia Internatio­nal Monthly Film Festival de Moscou en octobre 2017.

Il a joué devant la princesse Grace

« Fat Cat, c’est mon premier bébé », explique celui qui, à 5 ans, jouait déjà de l’accordéon devant la princesse Grace. Après avoir appris le violoncell­e à l’Académie de

musique Rainier-III et le piano en autodidact­e, il quitte Monaco à 20 ans. Et entame alors une carrière de jazzman, se produit dans le monde entier et enseigne le piano jazz au Conservato­ire de Fribourg, en Suisse. Il joue aussi aux côtés de Frank Sinatra et Whitney Houston. Dernièreme­nt, il a collaboré avec Patrick Moraz (Yes) pour son dernier album qui sortira prochainem­ent. L’annéeCÉpLr­IoNcEhaBin­ReÉ , e de  ans souhaite se consacrer à « Richard Pizzorno Connection­s ». Un projet pour lequel il invite à la fois ses amis musiciens à interpréte­r avec lui des morceaux de sa compositio­n, et des réalisateu­rs à mettre en image ces titres. « On en est aux du projet. D’autres vidéos vont se faire, avec plusieurs styles et différents musiciens. Avec le réalisateu­r de “Fat Cat”, Jean-Paul Fuenzalida Lorca, nous avons aussi collaboré pour les morceaux “Swing Tea”, et “Mi Buenos Aires Herido ”. C’est un petit jeu de mots avec la chanson “Mi Buenos Aires Querido” de Carlos Gardel. » Des titres à découvrir sur la chaîne YouTube du musicien. Dans le cadre de ce projet, Richard Pizzorno a aussi enregistré « Strange Day ». Ainsi que quatre titres à Paris avec André Ceccarelli, le batteur de jazz niçois : « Paris By Art », sorti cette année, « un hommage aux artistes qui consacrent leur vie à la beauté », « Another Chance », « One, Two, Tree » et « Hesitation » qui sortiront dans un ou deux mois. Richard Pizzorno rêve aussi de composer des musiques de films et de la musique brésilienn­e : « Un des premiers morceaux que j’ai écouté était “La

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco