Monaco-Matin

Pourquoi les festins ont-ils toujours autant de succès?

Beaucoup d’affluence cet été encore lors des fêtes de villages. Conviviali­té, racines, nostalgie, traditions, patrimoine, ruralité, famille… les raisons restent d’actualité. Enquête…

- STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr

Il y a des villages qui n’ont jamais renié la tradition. Ces communes, où, inlassable­ment depuis des dizaines d’années, le festin est l’événement de l’été. Et puis il y a ceux qui ont tourné le dos aux bals populaires. Par manque de moyens, parce que le comité des fêtes vivote. D’autres encore qui y sont revenus. Comme Falicon, qui, vingt ans après a renoué avec la tradition du festin. Et, à en croire, ceux qui y ont participé, le 14 juillet, le retour est réussi. « J’y suis passé vers 22 h 30, il y avait beaucoup de monde. Beaucoup de jeunes ! Quasiment tous du village », témoigne Julien, qui habite dans le quartier de Gairaut. « Un festin, c’est chanter, danser, faire la fête avec tout le monde ! Le reste du temps, tu sors entre amis, avec des gens de ton âge », raconte Marianne, 26 ans, qui, dès qu’elle peut, va au festin à La Bollène, le village de ses grands-parents. Un moment important : « Tu discutes avec des vieilles personnes qui te racontent des choses drôles sur tes parents qu’ils ont vu naître. C’est précieux, bientôt, ces gens-là, la mémoire des villages, ils ne seront plus là… » Marie, 46 ans, n’est plus jamais retourné au festin du Bau-Roux, le village de sa grand-mère. Elle en garde, pourtant, un super souvenir : «J’y suis allée de toute petite fille à mes 16 ou 17 ans. C’était top, je dansais et j’étais avec les copines et les copains du village. A 12, 13 ans, tes parents ne te laissent pas sortir, c’est normal. En revanche, le soir du festin, tu pouvais. C’était un peu la liberté. Ma grand-mère me donnait une heure pour revenir à la maison. J’avais 50 mètres à faire entre le bal et mon lit. Et elle était tranquille parce qu’elle savait que tout le village avait un oeil sur moi. »

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(Photo Lucien Carlès) En juin au festin de Saint-Étienne-de-Tinée.

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