« Les touristes viennent aussi pour le savoir-vivre azuréen »
Denis Cippolini, président de la fédération de l’hôtellerie et du tourisme Nice Côte d’Azur
Pourquoi la Côte d’Azur séduit toujours autant ? La carte postale bien sûr. Le côté « mer-montagne » à portée de main. Dans le département, on peut se baigner le matin et l’après-midi se rafraîchir par exemple au parc des loups à Saint-Martin-Vésubie. Le savoir-faire azuréen, l’hospitalité à la française. L’accueil, c’est une manière de vivre chez nous. Il y a aussi une hôtellerie à taille humaine et des petits restaurants qui séduisent beaucoup. Mais il y a également tout ce que l’on met en place depuis l’attentat du juillet. La partie résilience est importante. On travaille tous ensemble, professionnels, institutionnels, et c’est la clé de cette réussite. Il a fallu, quelque part, tout réinventer, après l’attentat.
Comme une nouvelle fédération ? Le syndicat des hôteliers de Nice a changé de nom pour élargir ses adhérents à d’autres activités liées au tourisme. Au sein de la Fédération de l’hôtellerie et du tourisme UMIH Nice Côte d’Azur, il y a désormais tous les professionnels du tourisme, comme les agences de voyages, par exemple. Unis, on est plus forts.
Est-ce que c’est une belle saison, cette année ? Je vous dirai si la saison est bonne lorsqu’elle sera finie... Mais il est vrai que le mois de juin a été très bon. Et juillet excellent, du même cru que l’an dernier. En août, on poursuit sur cette belle dynamique, avec cette particularité que les gens attendent beaucoup la dernière minute pour réserver. Ça tombe tous les jours dans nos établissements. Et septembre s’annonce aussi très bon. C’est, d’ailleurs, devenu un mois crucial dans la saison. Et ça se poursuit début octobre.
Pas de répercussions du climat social ? Un bel été, oui, malgré les grèves à la SNCF, et Air France. Et malgré la coupe du Monde ! Quels sont les touristes cette année ? Toujours les mêmes avec quand même beaucoup d’Anglo-saxons. Et une belle clientèle du nord de l’Europe, comme les Suédois. C’est l’effet Euro . On avait certaines de leurs équipes, du coup ils ont découvert la destination à ce moment-là et ils reviennent. Et puis, il y a les Italiens, comme d’habitude et les Chinois qui reviennent après une pause. Notre spécificité, c’est que l’on a beaucoup de jeunes ! La Côte séduit la jeunesse car il y a aussi de nombreuses choses à faire, des animations, des musées, des festivals et de quoi loger à tous les prix.