Candidature à la présidence de LR : Ciotti compte ses amis
Plusieurs élus azuréens, parmi lesquels le maire de Cannes David Lisnard et le président du Département Charles-Ange Ginésy, sont montés au créneau pour soutenir sa candidature
Eric Ciotti a annoncé samedi dans nos colonnes qu’il sera candidat à la présidence de la fédération Les Républicains des AlpesMaritimes les 13 et 14 octobre prochains. Une candidature qui s’inscrit dans le cadre de la rivalité entre Eric Ciotti et le maire de Nice Christian Estrosi, président sortant de la fédération azuréenne. Plusieurs des proches ou très proches du député azuréen ont apporté leur soutien à cette candidature. C’est le cas le maire de Cannes David Lisnard que l’on mettra plutôt dans la première catégorie (des proches). Dans un long communiqué, il estime cette candidature « cohérente avec toutes ses prises de positions antérieures et en phase avec les attentes que je ressens chez une majorité de militants locaux». David Lisnard n’a cependant pas l’intention de jouer les utilités au sein des Républicains tant à Paris que dans les Alpes-Maritimes. « Au plan national, j’espère qu’une offre différente pourra émerger, plus forte et plus ouverte que ce qui s’exprime aujourd’hui. Je participe pour cela aux travaux prospectifs de Valerie Pécresse et Bruno Retailleau » explique-t-il. Et de préciser : « C’est pourquoi d’ailleurs pour ma part je ne me sentirais pas en la circonstance légitime pour candidater à la présidence départementale de LR. » Difficile de ne pas voir dans cette formule alambiquée un appui sous conditions du maire de Cannes. Sans surprise Charles-Ange Ginésy, qui a succédé à Eric Ciotti à la présidence du conseil départemental avec l’aide de ce dernier, s’est félicité sur Twitter de cette candidature. « Nos militants ont besoin d’une voix forte et claire qui porte au plus haut niveau au sein des Républicains. » Même démarche, toujours sur Twitter, du sénateur Henri Leroy, ancien maire de Mandelieu : « Avec et aux côtés de Laurent Wauquiez - sans quiproquo - soutenons Eric Ciotti ». Un de ses proches le conseiller départemental David Konopnicki lui emboîte le pas. C’est le cas aussi d’autres conseillers départementaux parmi lesquels le maire de Cap-d’Ail Xavier Beck, premier vice-président du Département, la Vençoise Anne Sattonnet, la Cagnoise Josy Piret... La maire de Rimplas et conseillère régionale, Christelle D’Intorni, joint aussi sa voix sans surprise : au conseil régional, elle a été écartée du groupe majoritaire en raison de sa trop grande proximité avec Eric Ciotti.
Le silence d’Estrosi
En revanche, pour l’instant c’est silence radio du côté de Christian Estrosi. Il faudra se contenter du tweet qu’il a posté samedi accompagné d’une photo (de dos) avec sa dernière fille : « Se ressourcer en famille #sérénité #hauteur #vivre l’essentiel. » Faut-il y voir une réponse ? Même si Eric Ciotti n’a pas manqué de le défier dans l’interview qu’il nous a accordée. « Je souhaite que nous puissions, avec Christian Estrosi, soumettre ces deux visions différentes. Celle d’une opposition franche et déterminée à un pouvoir qui ne repose que sur l’illusion de la communication et l’autre d’une volonté d’union avec la majorité En Marche ! » Outre un tweet de la députée Marine Brenier regrettant « amèrement l’attitude d’Eric Ciotti depuis des mois à l’égard de Christian Estrosi », seul un autre très proche d’Estrosi, Pierre-Paul Leonelli, adjoint à Nice et président du groupe majoritaire à la Région, en vacances en Corse, esquisse un début de réplique comparant l’interview d’Eric Ciotti dans Nice-Matin à celle que, le même jour, Jean-François Copé a donné à nos confrères de Corse-Matin. « D’une droite fermée, recroquevillée à une droite ouverte et bienveillante, mon choix est fait », écrit-il sur Twitter.