Une douzaine vendues cette
Certains en parlent comme d’un fait d’armes. Pour d’autres, c’est un traumatisme. Mais dans les deux villages, tout le monde se souvient de ce jour d’août 1975, entré dans la mémoire collective. Le jour où, à Méailles, « ils ont sonné le tocsin », se souvient André Pesce, le maire de la commune voisine. Voilà des années déjà qu’Italiens et Azuréens déboulent sans vergogne pour ratisser la montagne, au sens propre. «Les gens venaient avec des camions frigorifiques et descendaient avec plus de 200 kg de champignons », se remémore l’élu. Lassés de ne plus pouvoir profiter simplement de leur forêt et de ce qu’elle leur offre, « les gens de Méailles ont pété un câble », selon un villageois. À l’époque, pour descendre de la forêt, il n’y avait qu’une route, qui traversait le patelin. En ces terres de chasseurs, les villageois prennent les fusils décident d’attendre les « étrangers » sur la place de l’Eglise. « C’était tellement tendu que les gendarmes ont préféré rester à l’écart », précise un riverain. Là, ils arrêtent les véhicules les uns après les autres et font vider les coffres. Les champignons s’entassent sur la place. « Il y en avait une quantité astronomique. Ils en ont distribué à tout le monde et il en restait encore », retrace le villageois. Il y a peut-être eu des pertes, mais ce jour-là, les « gens de Méailles » se sont fait justice. Difficile d’avoir des chiffres concrets, dans cette histoire. « Entre et cartes ont été vendues cette année », selon André Pesce, maire du Fugeret. Alors que le plafond est à . Les acheteurs ? Des « habitués » depuis des années, selon lui. Des Italiens, en grande majorité, qui rentabilisent « largement » côte. Le chiffre change d’une année sur l’autre Tout dépend si la saison est bonne, mais il serait globalement à la baisse. Les acheteurs fidèles ont vieilli et la forêt serait moins fertile. la carte, en revendant les champignons sur la