Un mini-sommet des métaux précieux en
En marge du 2e Transition Monaco Forum, une réflexion portera sur la manière la plus humaine et écologique de traiter les matières premières, tout en assurant la viabilité de leur économie
On veut que Monaco soit le pilier d’une transition minière écoresponsable. » Invitée et sponsor du premier Transition Monaco Forum, en juin dernier au Grimaldi Forum, la société Aurum Monaco a annoncé la tenue d’un mini-forum des métaux précieux, dès 2019, en Principauté. Prévu le 28 juin 2019 au Grimaldi Forum, le rendez-vous est né d’une question qui a fait mouche auprès des organisateurs du premier Transition Monaco Forum, Richard Attias en tête. « On leur a simplement fait remarquer que neuf secteurs étaient représentés au Forum… mais pas les mines. Mais où ces neuf secteurs trouvent-ils leurs matières premières ? Dans les mines. C’est la base », résume Selim Fendi, associé principal d’Aurum Monaco, dont la première raffinerie d’or est en passe d’être inaugurée en Principauté (lire nos éditions du mardi 12 juin 2018).
Une chaîne vertueuse
« Ils ont été très sensibles à cet argument et on a décidé, ensemble, de créer un mini-sommet des métaux précieux en 2019 », poursuit l’homme d’affaires familier des sites d’extraction d’or du Burkina Faso à l’Amérique du Sud. Professionnel du secteur aurifère, Selim Fendi a d’ailleurs pu, avec un panel d’intervenants et partenaires allant de la Brink’s à une équipe de traçabilité opérant dans les mines, faire étalage de son expérience et son savoir-faire lors d’un workshop intégré au premier Forum Transition et portant sur les « chaînes d’approvisionnement durable ». Membre du team management d’Aurum Monaco, le conférencierstar Idriss J. Aberkane avait également fait une intervention remarquée sur l’« intelligence des matières premières ». Derrière cet intitulé quelque peu nébuleux, une réflexion non sans écho à la volonté de transparence d’Aurum Monaco, matérialisée par son choix d’intégrer une blockchain. Une «chaîne vertueuse » censée protéger chacune de ses extrémités et intermédiaires, le minier comme le destinataire du produit raffiné. « Concrètement, on n’utilise pas de (Photo Gaelle Tavernier / Alliance for Responsible Mining) mercure, pas de cyanure, il n’y a ni travail forcé, ni travail d’enfants, et on n’extrait pas d’or dans les zones de conflits », étaye Selim Fendi.
Prévoir des alternatives
Des démarches louables mais qui ne résolvent pas tous les problèmes de fond. « C’est bien beau comme ça, mais si on interdit le travail des enfants ils vont faire quoi dans ces pays ? Il faut prévoir des alternatives sociales et humanitaires, comme la création d’écoles… » Déjà acteur de ce changement écoresponsable, Aurum Monaco a donc beaucoup à apporter, mais tout autant à apprendre, de la
communauté naissante autour du Forum Transition. Rendez-vous, rappelons-le, conçu dans le but de réinventer les business models et prétendre à un avenir « propre ». Et où l’idée n’est pas d’inventer donc, mais de réinventer. Comme lors du prochain minisommet des métaux précieux… « On n’a rien inventé. Il y a l’équivalent de ce sommet, c’est le sommet de l’OCDE, chaque année en mai… Mais c’est un peu une COP 21…» Comprenez que l’indépendance des parties (étatiques) n’est pas la même… À l’instar du Forum Transition, ce mini-sommet n’aura de valeur qu’avec le temps, comme le rappelait