Un timbre pour célébrer Monaco en Chine
Richard Seren a dessiné le timbre officiel, édité à 35 000 exemplaires, de l’exposition « Prince et Princesses de Monaco » qui sera présentée à la Cité Interdite en septembre
Il en a déjà dessiné une quinzaine pour la Principauté, mais ce timbre-là à une saveur particulière. Richard Seren vient de signer un timbre qui marque le lancement à venir, en septembre, de l’exposition « Prince et Princesses de Monaco » présentée à la Cité Interdite à Pékin, en Chine. Un projet presque logique pour l’artiste monégasque passé maître dans l’art de la peinture chinoise, qui a répondu à la commande de l’office des timbres de Monaco. C’est lui qui, en 2010, avait déjà réalisé un timbre pour la participation de Monaco à l’exposition universelle de Shanghai. Cette fois-ci, il s’est rapproché de Thomas Fouilleron, directeur des archives du Palais princier, qui lui a conseillé la tapisserie d’Aubusson du XVIIe siècle, représentant les armoiries des Grimaldi comme base de sa création. Cette pièce, jamais sortie du Palais princier, fait en effet partie des objets qui seront présentés en septembre à la Cité Interdite. « Ensuite, j’ai créé le décor autour, dans une ambiance rouge et or typique de la Chine », continue Richard Seren. D’un côté, le nom « Monaco » écrit en calligraphie chinoise. De l’autre, des dessins de bambous, cerisiers et pivoines, flore emblématique de l’empire du Milieu, « notamment la pivoine, symbole de porte-bonheur, qui était la fleur préférée des empereurs ». (Photo Jean-Sébastien Gino Antomarchi) De quoi habiller la toile de ce timbre au format inédit. Une large planche de 10 centimètres sur 12, de laquelle se détache la vignette à la valeur de 3,80 euros.
Un passionné
Sa passion pour la peinture asiatique, Richard Seren l’a acquise dans une autre vie, alors qu’il était paysagiste au service de l’Urbanisme. « Quand le prince Rainier III a souhaité créer au Larvotto un jardin japonais pour rendre hommage à la princesse Grace, je suis parti en mission au Japon pour trouver conseils et inspirations. Là, j’ai été séduit par la maîtrise et la rigueur de leur peinture. » Une expérience qu’il renouvelle ensuite en Chine où il a le coup de foudre pour le tchan (la peinture traditionnelle), qu’il apprend par la suite avec des maîtres chinois en Europe. «C’est une technique que l’on n’acquiert jamais complètement tant elle est complexe. Le plus compliqué est de bien connaître la botanique. Savoir, par exemple, qu’une fleur de cerisier compte cinq pétales et un pistil. C’est cette rigueur que recherchent les maîtres. Sur le papier de riz, on n’a pas droit à l’erreur car aucune retouche n’est possible. » Un souci du détail qui se retrouve dans les décors de ce nouveau timbre tiré à 35000 exemplaires. Et qui devrait être largement diffusé lors de l’ouverture de l’exposition.