Une semaine commerciale pour aider les anciens à l’origine
Jean-Yves Moscone, fils de Ferdinand Moscone et aujourd’hui président de l’Association de sauvegarde du sanctuaire de la Garoupe, rappelle que son père a contribué à organiser la première braderie commerciale d’Antibes-Juan-les-Pins. C’était en et Ferdinand Moscone était président du comité des artisans de la mi-carême et des fêtes populaires. Succès oblige, à partir de et jusqu’en , la braderie s’est transformée en grande semaine commerciale. Elle se déroulait du au octobre. En , l’événement prend une ampleur toute particulière. Le foyer des anciens, créé en , doit faire face à de graves difficultés. Jusqu’ici, chacun pouvait bénéficier, moyennant quatre francs, d’un repas quotidien. Mais en , le foyer n’a pas le choix : pour effectuer des travaux d’aménagement, les tarifs sont augmentés. Ce sera désormais francs le repas… Le prix d’un pain, à l’époque. Une augmentation symbolique, car le coût d’une journée, par personne, est de francs. Le foyer doit donc financer par ses propres moyens, francs par bénéficiaire. Un grand appel à la générosité des Antibois. D’où l’idée d’une tombola à laquelle s’associe la grande semaine commerciale, placée sous l’égide de l’Union commerciale, industrielle et artisanale. L’opération est rondement organisée : les commerçants adhérents vendent aux clients des billets de tombola. En échange de ce geste solidaire, une remise est consentie sur des achats. Ainsi, billets sont
mis en vente. La dotation est bien pourvue grâce à des dons de commerçants : francs de prix, dont un scooter Vespa, «une luxueuse salle à manger en ronce de
noyer » ou une chambre à coucher complète d’une valeur de francs, etc. La grande semaine commerciale est généreuse et animée. Une vraie fête, qui débute le septembre, à heures, par un grand défilé en ville et une « visite aux lumières des vitrines, étalages et façades » .Car,à l’époque, il y avait un concours de vitrines. Et, c’est un grand bal, place Nationale, qui clôture, dimanche octobre, au soir, cette longue semaine. Aujourd’hui, la grande braderie est beaucoup plus sage. Dommage !