Rony Lopes veut être « un exemple »
Le milieu portugais Rony Lopes raconte avec sincérité comment il a changé ses habitudes en début de saison dernière pour devenir aujourd’hui l’un des cadres de l’équipe de Jardim
Comment sentez-vous votre équipe ? C’est le début de saison. Encore un peu compliqué... Il y a des nouveaux joueurs qui doivent s’intégrer. Un peu comme la saison dernière. Il faut être patient et donner du temps à cette équipe qui a beaucoup de qualités.
Vous faites figure d’ancien... Je commence à être habitué à tous ces changements, au projet, c’est vrai. On doit être vite concernés pour travailler et s’améliorer. L’ASM essaye toujours d’être sur le podium et ça reste notre objectif.
Avec les départs de Fabinho, Lemar ou Moutinho, avez-vous le sentiment d’être encore plus important pour le collectif ? Je sens que j’ai une responsabilité à assumer dans ce groupe, c’est vrai. Mais c’était le cas déjà l’an dernier. J’aime bien ça. Je veux être un exemple pour le groupe. Je travaille pour ça.
Pourtant, en début de saison dernière, le coach nous a dit que vous pensiez qu’il ne vous aimait pas. C’est vrai ? (rires) Oui c’est vrai ! Je lui ai avoué la semaine dernière. Mais ce n’est pas une bonne chose de penser ça. J’ai compris que si je ne jouais pas au début, ça ne venait pas du coach mais de moi. C’était moi le problème. Les choses ont changé. Moi j’ai changé, pas le coach... et je joue.
Prêchez-vous la bonne parole auprès de vos coéquipiers qui connaissent les mêmes doutes ? Oui, bien sûr. Je parle avec les joueurs qui viennent d’arriver, ou ceux qui ne jouent pas beaucoup en ce moment. Il ne faut pas penser que c’est parce que le coach ne les aime pas qu’ils ne jouent pas. Mais juste travailler plus. L’opportunité va arriver et il faut donc rester ambitieux. Ça ne tombe pas du ciel. Il faut rester patient.
Qu’avez-vous dû changer pour passer du joueur prêté deux saisons de suite à celui de titulaire indiscutable ? Un peu tout. Je me suis amélioré dans tous les secteurs. Le coach m’a beaucoup aidé. Preuve que c’était vraiment une mauvaise idée de penser que le coach ne m’aimait pas (rires).
Personnellement, quels efforts avez-vous consenti dans votre vie de tous les jours ? Si je ne jouais pas, c’était parce que quelque chose ne marchait pas bien. J’ai cherché ce qui n’allait pas. J’ai amélioré ma nutrition par exemple. Avant, je travaillais beaucoup en dehors des entraînements aussi. J’ai changé des habitudes. Beaucoup de personnes m’ont aidé. C’est une remise en question générale.
Vous vous êtes jetés dans les bras de votre père à Nantes sur votre but. Il compte beaucoup pour vous ? Oui très. Il y avait ma mère aussi, mais mon père vit pleinement ce que je fais. C’était un moment spécial. Il est toujours là à domicile ou à l’extérieur.
Vous sentez-vous plus attendu sur le terrain après votre excellente dernière saison ? Les adversaires font plus attention à moi. J’ai mis quelques buts la saison passée ( en L). C’est normal, et c’est une bonne chose. Je préfère que les adversaires se soucient de moi, plutôt que l’inverse.
Vous étiez proche d’être au Mondial avec le Portugal, mais malheureusement ça ne s’est pas passé comme prévu. C’est comme ça... Je savais que ça allait être compliqué. Mais maintenant la Coupe du monde est passée et je pense que le moment est venu d’être appelé. Je respecte le sélectionneur, toujours. Mais là, je veux y aller. Si je travaille bien, je sais que je peux y aller.
Vous vous êtes fixé des objectifs cette saison ? Je les garde pour moi.
Des objectifs de passes ou de buts ? Buts !
Le coach m’a beaucoup aidé. ”