Monaco-Matin

Les forts Maginot : outil central de la défense à la frontière franco-italienne

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Le  octobre  est créé par décret le Secteur Fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM), le dernier avant la Méditerran­ée. De  à  il regroupe les fortificat­ions françaises situées dans le départemen­t des AlpesMarit­imes. Ces forts occupent une place importante dans la défense de la France puisqu’ils forment une ligne continue le long de la frontière franco-italienne, de la commune de Saint-Dalmas-leSelvage au nord, à Roquebrune­Cap-Martin au sud.

Une ligne différente de celle du Nord-Est Cette ligne se distingue de celle du Nord-Est par la géographie du secteur. Le relief montagneux des Alpes facilite la défense, il n’est alors d’aucune utilité de placer les ouvrages sur une ligne strictemen­t continue. Les forts de la ligne Maginot alpine sont implantés pour verrouille­r les points de passage importants. Ainsi, les fortificat­ions sospellois­es de l’Agaisen et de SaintRoch barraient la route descendant du col de Tende à Sospel. Celle de Cap-Martin empêchait l’accès par la route du littoral, permettant de franchir les Alpes en provenance de l’Italie. Plus haut, d’autres ouvrages bloquaient les vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Bévéra.

Trois rangées en profondeur Les forts Maginot étaient la partie centrale d’une ligne qui s’étendait sur trois rangées en profondeur. Dans les zones montagneus­es, au plus proche de la frontière était installée une succession de points d’appuis des sections d’éclaireurs-skieurs. Des petites casemates se trouvaient également aux avants-postes. La plus connue d’entre elle est peut-être celle du pont SaintLouis dont les neuf hommes ont repoussé les soldats italiens jusqu’à la signature de l’armistice du  juin . Derrière ces avants-postes, la «ligne principale de résistance» est composée des ouvrages. Chacun d’eux abritait environ  hommes. Construits pour résister à des bombardeme­nts d’obus de gros calibre ils sont aménagés en souterrain­s, creusés au minimum sous douze mètres de roche. En surface les organes de combat sont dispersés sous forme de blocs. Le fort de Cap-Martin en compte trois, celui de l’Agaisen quatre et celui de Sainte-Agnès six. Chaque bloc est protégé, par un épais cuirasseme­nt en acier et des couches de béton armé. Enfin, la dernière ligne était composée de batteries d’artillerie, des dépôts de munition, des postes de commandeme­nts et de casernemen­ts soutenant l’ensemble.

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(Photo Franz Chavaroche) L’ouvrage Maginot de Sainte-Agnès.

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