La droite anti-Wauquiez fait sa rentrée en Corrèze
Le président de la République est de retour au fort de Brégançon. Arrivé hier en début d’après-midi, il devrait y rester tout le week-end, en compagnie de son épouse. Devrait : le conditionnel est de rigueur, puisque l’Elysée communique très peu sur le sujet. Alors que le mistral devrait souffler fort sur le rivage varois (jusqu’à km/h), le chef de l’Etat aura peu de temps pour lézarder au soleil : sans même parler de la rentrée politique et sociale (retraites, chômage, lutte contre la pauvreté) à préparer, il doit plancher sur la conférence des ambassadeurs devant lesquels il prononcera un discours lundi matin. Pendant ces deux jours, il devrait également suivre de près les deux sujets qui embarrassent actuellement le gouvernement : le désaccord entre les ministres de la santé et du travail – Agnès Buzyn et Muriel Penicaud – sur le financement des arrêtsmaladie par les entreprises ; et surtout l’ouverture d’une enquête par la justice concernant la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, sur de supposées infractions aux règles d’urbanisme commises par Actes Sud, la maison d’éditions qu’elle a créée. Valérie Pécresse s’est posée en garante du rassemblement de la droite, lors de la rentrée politique de son mouvement Libres !, hier à Brive-la-Gaillarde, deux jours avant celle du président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez. La présidente de la région Île-deFrance a également dénoncé la « tentation d’exercice solitaire du pouvoir » d’Emmanuel Macron, auquel elle a dit vouloir opposer une « alternance populaire et non populiste », dans une rare allusion à Laurent Wauquiez. Devant environ 300 personnes, dont une trentaine de parlementaires, Valérie Pécresse n’a guère épargné Emmanuel Macron, stigmatisant sa « défiance injustifiée et contre-productive à l’égard des élus locaux », et évoquant des « comportements et pratiques à l’ancienne », quelques semaines après l’éclosion de l’affaire Benalla.
Estrosi dénonce le « sectarisme »
En délicatesse avec son parti, mais présent hier au côté de Valérie Pécresse, le maire de Nice a pris la parole en saluant la démarche de Libres ! qu’il a jugée « parallèle » à celle de son mouvement La France audacieuse. Il a également dénoncé, sans le nommer, le « sectarisme » et la «passion de l’exclusion» de Laurent Wauquiez. D’autres élus azuréens et varois ont participé à cette initiative, comme le député antibois Eric Pauget et sa suppléante Alexandra Borchio. La Raphaëloise Françoise Dumont était l’invitée d’une table ronde sur le pouvoir d’achat en France.