LIGUE / NICE - DIJON ( HEURES) « Nice est devenu un des cinq plus gros clubs en France »
Invité par l’OGC Nice pour la rencontre de ce soir, Cédric Varrault, l’ancien capitaine des Aiglons, se confie sur sa carrière et partage sa vision du projet sportif du Gym
Cédric Varrault, qui a découvert le monde professionnel avec le Gym il y a bientôt 20 ans, est invité à recevoir le Trophée de l’Ancien Aiglon ce soir, à quelques minutes du coup d’envoi de Nice-Dijon. Alors qu’il vient de signer avec le club amateur de Villefranche Saint-Jean/Beaulieu (VSJB, National 3), le défenseur est également attendu à partir de 18h30 au café des Aiglons, pour le traditionnel rendezvous «Raconte-moi». Avant cet événement, il nous a rencontrés hier au Hard Rock Café sur la Promenade des Anglais. Décontracté et souriant, il est revenu un long moment sur sa carrière et son attachement à l’OGC Nice.
Cédric, que pensez-vous des initiatives de l’OGC Nice autour de ses anciens joueurs ? Ça m’a fait plaisir qu’on me sollicite pour ce match. Je suis ces initiatives du club avec les anciens depuis un moment et je trouve ça vraiment bien de leur part de mettre à l’honneur les joueurs qui ont participé à la construction du club.
Quel est votre meilleur souvenir avec le Gym ? La première année en Ligue , quand on est promus en . On n’était pas du tout sûrs de faire la saison en D avec les problèmes qu’on a eus avec la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion). Finalement, la fédération nous valide la montée et on fait une super saison. Jusqu’à la moitié du championnat, on était en haut du classement, ce qui était inespéré au final). C’était vraiment la saison parfaite pour lancer ma carrière.
Votre pire souvenir ? La finale de la Coupe de la Ligue perdue en face à Nancy. Je pense que tous ceux qui ont vécu ce match ont été déçus. On en a parlé encore l’année dernière avec Florent Balmont, à Dijon. Depuis la remontée en D, on avait construit une belle équipe et cette année-là, on avait vraiment fait une bonne saison. C’est dommage de ne pas l’avoir terminée sur un titre.
Une anecdote de troisième mi-temps ? Pas une anecdote en particulier mais c’est vrai que pendant la saison , chaque déplacement durait tout le week-end. Du coup, si on faisait un bon résultat à l’extérieur le vendredi ou le samedi, ce qui est souvent arrivé, on avait quartier libre jusqu’à dimanche soir. Ça a donné beaucoup de supers moments entre nous et ça nous a permis de découvrir certaines villes tous ensemble, ce qui a renforcé la solidarité au sein du groupe.
Votre plus beau but avec le Gym ? Celui qui vous a le plus marqué ? Contre Monaco, au Ray. Je crois que c’est l’année où ils vont en finale de la Ligue des Champions () donc ils avaient vraiment une grosse équipe et j’avais eu la chance de marquer le premier but ce jour-là. Bon, au final, on perd - mais ça reste un beau souvenir de marquer dans un derby, à la maison, face à une grosse écurie.
Pourquoi avoir quitté Nice pour aller à Saint-Etienne en ? Je suis resté ans à Nice, dont ans en professionnel. Ça restera toujours mon club de coeur. On m’avait même confié le brassard à la fin, ce qui était une énorme fierté pour moi. Mais l’OGC Nice, à l’époque, n’avait pas les mêmes ambitions ni les mêmes infrastructures qu’aujourd’hui. Il fallait attendre pour viser plus haut. Une carrière, c’est court et je voulais progresser. J’ai décidé d’aller à Saint-Etienne pour jouer la Coupe d’Europe et dès la première année, on joue la Coupe de l’UEFA donc je ne regrette pas. Ça ne m’empêche pas d’être très fier aujourd’hui d’avoir participé à la croissance du club. Cédric Varrault, sous les couleurs du Gym avec le brassard de capitaine, face au Lyon de Sylvain Wiltord, au Ray, en . (Photo P.L.) (Photo Franck Fernandes) Que pensez-vous du projet du Gym aujourd’hui ? C’est clairement devenu un des cinq plus gros clubs en France. J’ai visité le nouveau centre d’entraînement et les nouvelles infrastructures, c’est un support exceptionnel pour les joueurs. Honnêtement, je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi beau et grand. En plus, le club a su grandir tout en gardant certaines personnes qui sont là depuis toujours et qui font partie de son âme. Ça permet de garder l’ambiance familiale et, pour ça, je tire mon chapeau au président Rivère qui a su faire progresser le club et bâtir un projet très cohérent. Déjà, je pense que pour continuer en vieillissant, il faut garder l’envie de jouer, ce qui n’est pas toujours facile. Après, il faut aussi être épargné par les blessures et pour ça, évidemment qu’il faut faire attention à sa condition physique. Mais malheureusement, il faut aussi une part de chance. Ce n’est pas forcément parce qu’on se prive tout le temps qu’on va durer plus longtemps. Regardez, moi, j’ai terminé ma carrière professionnelle en Bourgogne. Entre le vin, le fromage et la bonne cuisine, ce n’est pas l’endroit où l’hygiène de vie est la meilleure, surtout pour quelqu’un comme moi qui aime profiter des bonnes choses de la vie ! Mais je suis encore là ! (rires) Je voulais commencer à passer mes diplômes d’entraîneur mais tout en continuant à jouer, et ce n’était pas possible avec Dijon. J’ai décidé de m’engager à Beaulieu car c’était possible avec eux. Ça fait un moment que je m’intéresse au management et au métier d’entraîneur. En plus, je suis originaire d’ici donc je suis très content de signer dans le coin et j’ai hâte de démarrer cette nouvelle saison (il ne sera qualifié que le octobre, ndlr).
Un pronostic pour ce Nice Dijon ? C’est difficile. Je dirais - pour Nice. Je pense que ça va être un match très serré parce que Dijon fait un très bon début de saison et Nice va avoir à coeur de renouer avec le succès devant ses supporters. Je souhaite juste à Julio Tavares de mettre un but parce qu’il en est à buts en matchs et c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup.
, la saison parfaite pour lancer ma carrière.”