Monaco-Matin

Avions: pourquoi survolent-ils plus la promenade des Anglais?

- V. M. vmars@nicematin.fr (1) https //societe.nice.aeroport.fr (2) 04.93.21.59.05.

Ces derniers jours, les riverains du port de Nice ont tendance à scruter le ciel. « À cause des avions, qui, en phase d’approche de l’aéroport, survolent le quartier et génèrent des nuisances inhabituel­les », peste Michel. Ce riverain de Coco Beach, un secteur plutôt calme, s’interroge : « Les trajectoir­es d’atterrissa­ge auraient-elles été modifiées ? »

Procédure Saleya

La réponse est non. Trois procédures permettent d’atterrir à l’aéroport NiceCôte d’Azur. Leur mise en oeuvre est liée exclusivem­ent aux conditions météo. Car « les avions doivent décoller et atterrir face au vent ». Or, depuis quelques jours, le mistral souffle avec insistance. Un vent d’ouest, imposant aux pilotes de suivre l’approche 22R, surnommée Saleya. Une trajectoir­e d’est en ouest qui, du fait des reliefs importants – en l’occurrence les monts Boron et Alban – impose aux pilotes de virer au large de la presqu’île de SaintJean-Cap-Ferrat, pour longer le contour de la baie des Anges afin de se présenter par l’est face au tarmac. En fonction de la taille des avions, les riverains, notamment ceux du port et de l’hyper-centre, ont l’impression que ces derniers passent juste au-dessus de leur tête, à fond les réacteurs, pour voler quasi en rasemotte. Pour l’aéroport, «il ne s’agit que d’un effet d’optique ». Des images saisissant­es tout de même, comme ces vrombissem­ents de moteurs qui font écho en ville «car ils sont poussés par le vent». Et l’aéroport de rappeler que les compagnies d’aviation dont les pilotes ne respectera­ient pas les procédures et trajectoir­es d’atterrissa­ge, sont sanctionné­es par des pénalités financière­s, «Ce qui n’est plus arrivé depuis plusieurs années. » Sur son site Internet(1), sont décryptées les trois procédures d’atterrissa­ge. Et au

terminal 1, un service riverains, ouvert du lundi au vendredi, sur rendez-vous(2) répond aux questions sur l’environnem­ent sonore de l’aéroport, la qualité de l’air, de l’eau, la gestion des déchets, comme sur la préservati­on de la faune et de la flore.

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(Photo Éric Ottino) À cause du mistral, les avions doivent suivre la procédure Saleya, trajectoir­e longeant la promenade des Anglais, pour atterrir, face au vent.

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