Patrick Rinaldi, de la politique à l’écriture
Avec Onze, le Monégasque publie son premier roman inspiré de l’attentat du 11-Septembre. Et déjà, les idées fusent pour un deuxième ouvrage. Et pourquoi pas un troisième…
En marge de sa vie professionnelle de fonctionnaire, on savait Patrick Rinaldi passionné de politique – il est président de l’UP – et toujours au fait de l’actualité de son pays. Aujourd’hui tout jeune retraité, il peut librement disposer de son temps et se laisser conduire par ses passions. « Écrire, c’était un moyen d’évasion lorsque je travaillais. C’était ma bulle ; mon jardin secret. J’ai commencé Onze en 2013. Quand j’ai quitté définitivement mon poste il y a trois mois, le livre était pratiquement ficelé. » Mais il a fallu mettre du coeur à l’ouvrage pour qu’en deux mois le roman soit achevé, lu et relu, mis en page et publié enfin via Amazon, en version papier et numérique.
« Tout ce qui est écrit est vrai »
Lecteur de thrillers, de romans historiques et de science-fiction, le Monégasque n’est pas de ceux qui se prélassent ou se laissent porter par l’air du temps. Il est vif, curieux et ne se contente pas de l’information des journaux et des communications officielles. «La manipulation est partout ». Alors, il aime dénicher les informations, comparer les éléments trouvés et tente de lever les mystères des énigmes du monde. Pas pour faire des révélations d’État mais pour asseoir la construction de son
texte sur des événements authentiques, avérés, vérifiés. Dans Onze, plus exactement titré L’Abbé Onze – l’abbé étant le personnage central que Patrick Rinaldi souhaite faire évoluer oeuvre après oeuvre – l’auteur fait un récit qui s’inspire de l’attentat du 11Septembre à New York. « L’histoire
se déroule de juillet au 11 septembre 2011. J’ai rassemblé les informations qui ont été révélées par la suite et les ai replacées dans leur chronologie. Hormis les personnages et le récit fictifs, tout ce qui est écrit est vrai. Cela a été un immense boulot ! » Il est question d’un mystérieux virement d’argent, des services
secrets du Vatican, de la CIA et des relations avec Ben Laden… Tous les éléments sont là pour éveiller l’intérêt du lecteur. Patrick Rinaldi ne cache pas son intérêt pour le Da Vinci Code publié en 2003, avec des ventes records à quelque 86 millions d’exemplaires. «L’auteur Dan Brown s’appuie sur des faits mystérieux ou secrets qui suscitent la curiosité de tout le monde. C’est incontestablement une des clés de son succès. » Mais l’auteur de Onze ne cherche pas à se mettre dans le sillage de l’auteur d’un des plus grands best-sellers de l’histoire de la littérature. «Je ne démarre pas une carrière de romancier!» Il veut toutefois séduire le lecteur qui reste, comme lui, abasourdi par cet impensable fait divers et toujours en quête d’explications.
L’Abbé en
Après Onze, 777 est déjà programmé pour 2019. Le roman s’appuiera sur l’énigme du vol du Boeing 777 de Malaysia Airlines, devant relier Kuala Lumpur à Pékin et qui a disparu dans l’océan Indien le 8 mars 2014 avec à son bord 239 personnes… « J’avais commencé à écrire un peu. Mais je recueille encore des informations que je classe grâce à un logiciel très performant. » Les lecteurs retrouveront l’abbé, secrétaire du pape (rien que cela !). Et Monaco, une source d’inspiration ? « Oui, aussi. Mais pas tout de suite… »
Savoir + L’Abbé Onze de Patrick Rinaldi, éditions Marilou. En vente sur Amazon exclusivement jusqu’à mi-octobre. 313 pages. 18 euros.