Nice : le grand saut
Le Stade Niçois, promu cette saison, attaque son aventure en F1 avec la réception de Vienne, cet après-midi aux Arboras (15h). Les Azuréens n’ont plus perdu à domicile depuis avril 2017
Enfin! Presque écrite d’avance l’an passé, la présence du Stade Niçois en Fédérale 1 va se concrétiser aux yeux de ses supporters cet après-midi avec la réception de Vienne. Un adversaire qui avait barré la route de la montée aux Azuréens lors des phases finales de la saison 2016-2017 et qui s’était qualifié l’an passé pour les phases finales de Fédérale 1. « C’est une équipe que j’ai vue l’an dernier à Grasse mais aussi à la vidéo. Ils sont fidèles à eux-mêmes, forts devant et sur le jeu au pied. C’est une équipe qui n’envoie pas énormément de jeu mais qui est très solide sur ses bases, prévient le coach niçois, David Bolgashvili. Ils ont atteint la phase finale l’an dernier et peuvent prétendre à un top 6. De plus, jouer le premier match à domicile rajoute un peu de pression, c’est souvent mieux de débuter à l’extérieur pour se libérer ».
Amicaux prometteurs
Nice aura toutefois des arguments à faire valoir, comme en témoignent ses deux succès en matchs amicaux face à Aubenas et Hyères-Carqueiranne, deux formations solides de F1. « Si l’on regarde les résultats, c’est pas mal, face à des équipes assez fortes. Mais il reste beaucoup de travail, car il y a des secteurs que l’on maîtrise, et d’autres moins, notamment la cohésion générale du jeu. C’est normal car il y a eu des changements de joueurs. Puis offensivement, ça ne sera pas la même chose qu’en Fédérale
2. Des choses qui passaient ne passeront plus en Fédérale 1, donc il faudra être plus précis », prévient le technicien géorgien. L’effectif a évolué mais sa structure n’est pas idéale. Les départs des deux buteurs, Luciano Orquera et Josh Henderson, n’ont pas été compensés par l’arrivée d’un 10 de métier. Seul spécialiste du poste et vrai buteur de l’effectif, Florian Romain est blessé, ce qui devrait pousser le staff niçois à confier l’ouverture à Rémy Defives. « Par rapport à ce qui a été annoncé, on n’a pas pu recruter faute de budget. On a été consulté par la Fédération écossaise, mais ils n’ont pas pu nous trouver un joueur à ce poste. Avec le manque de budget, on n’a pas pu faire mieux. Il y a de bons jeunes, mais on aurait aimé encore un peu plus d’expérience, des joueurs
qui tirent le groupe vers le haut. Avec un peu plus d’efforts, on aurait pu avoir vraiment une très grosse équipe », regrette Bolgashvili.
Un promu pas comme les autres ?
Pas de quoi faire de Nice un Petit Poucet dans le regard de ses adversaires, qui connaissent les moyens mis en oeuvre du côté des Arboras. « Cette équipe n’a que l’étiquette du promu », déclarait d’ailleurs Benjamin Ollivier, entraîneur des avants de Vienne, cette semaine dans le Midi Olympique. Du côté niçois, on se veut plus prudent : « Par rapport aux résultats de la saison précédente et des amicaux, de l’extérieur, on pourrait croire qu’on est des monstres, mais ce n’est pas le cas. C’est juste des amicaux, ça n’a rien à voir avec la compétition. Après, on n’est pas à la rue non plus, il ne faut pas se voiler la face. Mais on sait que les autres équipes ont plus d’expérience commune en Fédérale 1, elles sont habituées à y jouer et connaissent la façon dont c’est arbitré », tempère l’ancien coach de Lille. L’objectif fixé par les dirigeants se veut modéré, avec un maintien autour des 7-8es places. « Après, on verra en interne si on peut faire mieux, pourquoi pas aller chercher la 6e. On va fonctionner par étape, comme on a toujours fait, histoire de ne pas tomber de haut », conclut « Bolga ». Pour se prendre à rêver, il faudra d’abord gagner cet aprèsmidi et préserver une invincibilité à domicile qui date du 23 avril 2017 et une défaite face à… Vienne (22-26).