Des cours renforcés à la Condamine
À l’école élémentaire de la Condamine, ce n’est pas aux plus petits mais aux plus grands (CM1-CM2) que les cours d’italien seront dispensés. À l’origine, une section internationale devait y voir le jour. « Tout le monde était d’accord. Ce devait être pour les grands à la rentrée 2018, puis pour toute l’école en 2 019. On avait même fait passer un test aux élèves que ça intéressait», explique la directrice, Rachel Vuitton. Grâce à cet examen poussé, cinq élèves par classe de CM1 et de CM2 ont été sélectionnés. Sur le critère de leur niveau en italien, mais aussi de leur maniement de la langue française, et de leur autonomie. «Le projet monté avec le consulat d’Italie en France est finalement tombé à l’eau. Nous avons été obligés
de reculer. Peut-être avions-nous vu trop grand.» En attendant, rien n’est perdu. Et des cours d’italien renforcé seront bel et bien proposés aux quelque vingt élèves choisis via l’examen dès cette année. Trois organismes différents se répartiront l’enseignement : le Comité
pour les activités linguistiques et culturelles italiennes (Coalcit), des chercheurs de l’université de Venise impliqués dans le projet GOL – permettant d’apprendre la langue par la pratique du sport –, ainsi que des étudiants italianisants de Sciences Po Menton. Quant à la section internationale, elle pourrait voir le jour à la rentrée 2 020. « Quand vous passez la frontière, tous les Italiens parlent français. Mais l’inverse n’est pas vrai, souligne Rachel Vuitton. Je suis d’avis qu’ici, il faudrait enseigner cette langue dès la crèche! Pour des raisons pratiques, régionales et culturelles, l’italien a plus de sens que l’anglais. » Pour l’école, où existent déjà deux postes fléchés italien (permettant à un enseignant de donner des cours de langue à une autre classe que la sienne), ainsi qu’une intervenante italienne, un tel projet ne saurait être que bénéfique. « Avec une section internationale bilingue, on recrute de Nice à Tende. Ce qui signifie un apport d’élèves. »