Madame la principale
Les filles d’un côté, les garçons de l’autre. Dans la cour du collège Bellevue, les générations défilent, pas les attitudes juvéniles. Fébriles ou excités – au choix – de retrouver les copains et copines, les nouveaux e écoutent religieusement le discours de rentrée de la nouvelle principale, Thérèse Stisi. « À travers toutes les disciplines, il vous faudra poursuivre trois buts », débute cette ancienne prof de lettres, passée notamment par les fonctions de conseillère principale d’éducation dans l’Académie de Toulouse et de principale adjointe au Parc Impérial à Nice. « Apprendre à devenir un citoyen libre, intelligent et cultivé, capable de se maîtriser, capable de se connaître et de connaître les autres, de vivre avec eux et de les aider. Ensuite, apprendre à travailler. Mais aussi apprendre à s’engager dans des responsabilités et à les assumer, être capable de prendre des initiatives tout en respectant les règles de vie. » Puis, place à la traditionnelle répartition dans les six classes. Ça passe ou ça casse pour ces nouveaux arrivants qui prient pour avoir une ou deux têtes connues dans leur classe. Distribution des livres, découverte de l’emploi du temps et du règlement intérieur, visite du collège, biométrie pour contrôler l’accès à la cantine… Une première journée particulièrement chargée avec une petite parenthèse musicale pour adoucir les moeurs. « Un nouveau monde même », précise la principale qui compte « s’inscrire dans l’existant tout en apportant sa touche personnelle ». « Pourquoi pas moderniser les pratiques pédagogiques ? Je suis attachée au climat scolaire. La relation à l’élève est fondamentale, tout comme la bienveillance et la posture éducative. On peut répéter fois une chose à un élève, sans le punir. » Côté nouveautés, mise à part l’interdiction du téléphone portable déjà en vigueur l’an passé, rien de révolutionnaire. On note des ajustements de programme en enseignement moral et civique ainsi qu’en français et maths.