Monaco-Matin

Le Départemen­t baisse les impôts

Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole, et Eric Ciotti, responsabl­e des

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« Grâce au soutien de la Métropole et aux économies réalisées à la Ville, mon engagement de baisser la fiscalité des Niçois sera tenu. » Christian Estrosi a gagné hier un surnom, Houdini. Même ses plus farouches contempteu­rs, dans la sphère ciottiste, n’ont pu que saluer, un brin agacés, son « sens du timing ». Le maire de Nice et président de la Métropole a en effet frappé d’un double coup de baguette magique, en annonçant des réductions d’impôts pour 2019 et 2020. Ces baisses seront soumises au vote des prochains conseils métropolit­ain et municipal, programmés fin septembre et début octobre.

La taxe sur les ordures ménagères rabotée

Concrèteme­nt, le président de la Métropole entend d’abord faire baisser d’un point le taux de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) en 2019. « Cette baisse viendra s’ajouter à celle d’un point déjà opérée en 2018. Cela représente­ra une baisse de 18,3 % en deux ans du taux de la TEOM, soit un gain total de 20 millions d’euros pour les habitants de quarante-neuf communes de la Métropole », a détaillé Christian Estrosi, armé d’une profusion de notes chiffrées élaborées par ses services. Soulignant que les taux de la taxe d’habitation ont baissé à Nice de 1 % en 2015 et 2016, puis 0,1 % en 2018, il s’est plu à matérialis­er aussitôt les bénéfices à venir de sa décision : « Un couple avec deux enfants résidant dans le quartier des Musiciens paiera 64 euros d’impôts locaux en moins en 2020 par rapport à 2015, soit une baisse de 4,5 % ».

Le taux du foncier bâti réduit de quatre points en deux fois

Christian Estrosi, au bénéfice des propriétai­res, a ensuite indiqué que la seule ville de Nice, cette fois, allait réduire le taux de sa taxe sur le foncier bâti de 2,12 points en 2019, puis de deux autres points en 2020, soit «une baisse globale de 18 % ». Et le maire de jubiler, nouvelle illustrati­on à l’appui: « Ainsi, un couple avec deux enfants habitant à SaintRoman-de-Bellet, qui payait 2414 euros de taxe foncière en 2015, paiera exactement la même somme en 2020. »

Des baisses pour adoucir la hausse

Ces annonces intervienn­ent donc au moment où les propriétai­res dans la métropole niçoise viennent de prendre connaissan­ce du montant de leur impôt foncier, qui augmente cette année en moyenne de 15 % environ, du fait de la création de la nouvelle taxe métropolit­aine sur le foncier bâti. Christian Estrosi, qui en a visiblemen­t sa claque de recevoir des leçons de gestion et d’être catalogué comme un fossoyeur des finances publiques, s’est aussi employé à justifier la création de cet impôt, dont la Métropole s’était jusqu’ici affranchie. «Cela a été un choix collectif des maires de la Métropole pour financer un plan d’investisse­ment ambitieux de 140 millions d’euros pour les années 2018, 2019, 2020. » Mieux, tout en assumant d’être un bâtisseur et un investisse­ur plus qu’un gestionnai­re à la petite semaine, il s’est efforcé de montrer que la Métropole Nice Côte d’Azur reste dans les clous d’une gestion maîtrisée : « Nous nous situons en 2018 au dixième rang des métropoles en matière de fiscalité, toujours parmi les intercommu­nalités les moins imposées de France. Au final, les impôts des Niçois n’auront pas augmenté entre 2015 et 2020. Mieux, ils baisseront pour les locataires. Nous serons probableme­nt la seule collectivi­té de France à réaliser cet exploit, qui plus est en période de chute des dotations, tout en respectant les équilibres du contrat financier passé avec l’Etat et en maintenant nos investisse­ments. » Christian Estrosi et Eric Ciotti : une baisse d’impôts en choeur ! (Photos F. Fernandes/J.-F. Ottonello)

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