Monaco-Matin

Le Musée océanograp­hique toujours plus séduisant

Trois millions d’euros ont été investis pour réaménager une des deux salles du premier étage dédiée dorénavant à la protection des océans. Un espace pédagogiqu­e et interactif.

- JOËLLE DEVIRAS

Céline Caron a de quoi sourire. La nouvelle secrétaire générale du musée océanograp­hique constate tous les jours l’intérêt des visiteurs pour les 700 m2 mise en scène dans une des deux grandes salles du premier étage. Un investisse­ment de trois millions d’euros sur les fonds de l’Institut océanograp­hique. « Plus de 175 000 personnes ont visité le Musée océanograp­hique et son nouvel espace depuis le 14 juillet, soit plus de 5 % par rapport à 2017, explique la jeune femme. Sur un panel de 150 personnes interrogée­s, 95 % des visiteurs sont satisfaits et très satisfaits de cette nouvelle salle. Et 84% nous confient avoir acquis de nouvelles connaissan­ces sur les menaces qui pèsent sur l’océan et sur les enjeux de sa préservati­on - ce qui répond pleinement à la vocation de cet espace, et plus largement du Musée qui est de faire connaître, aimer et protéger les océans. » L’exposition Monaco et l’océan: de l’exploratio­n à la protection attire incontesta­blement les visiteurs. Jeunes enfants et adultes sont nombreux en cette dernière semaine de vacances scolaires monégasque­s a joué avec les écrans tactiles, manipuler les instrument­s et écouter les courtes vidéos.

Ludique, interactif et pédagogiqu­e

La réussite ? Être parvenu à concilier sans fausse note l’élégance du lieu et le goût du public qui veut apprendre en se divertissa­nt. On y voit des courts-métrages où un comédien interprète le rôle d’Albert Ier expliquant ses exploratio­ns. Le souverain Albert II s’exprime, quant à lui, en 3D face au public. Et partout, des écrans pour comprendre, apprendre et adapter ses gestes pour les rendre plus respectueu­x des océans. Au centre de la salle, un bateau de 27 mètres de long et 3,30 mètres de large (peutêtre un peu trop ventru) propose un tunnel de 10 mètres dont les parois sont composées de 32 écrans qui immergent le visiteur jusqu’à 300 mètres de profondeur ; retraçant l’époque de Jacques-Yves Cousteau. Et au bout du tunnel, un escalier (et un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite) mène au pont de ce bateau, créant des mètres carrés supplément­aires pour poursuivre la visite. Outre l’aspect océanograp­hique et environnem­ental, l’espace est pensé pour évoluer en fonction de la politique menée par la Principaut­é. Ici encore, pas de présentati­on racoleuse mais une juste mesure pour expliquer les actions du petit Etat et de son souverain dans la région et à travers le monde. De quoi enrichir, un peu plus encore, une visite au musée… Après l’aménagemen­t de la salle Monaco et l’océan par l’architecte monégasque Fabrice Notari, le scénograph­e et architecte Jean-Marie Lombard de l’agence Koya et la directrice artistique Clémence Farrell, le musée poursuit son chantier dans les Jardins Saint-Martin. Un bassin - tout en transparen­ce - et centre de soins pour les tortues marines, à l’ouest du musée, devraient être achevés au printemps prochain. En , le musée compte rénover les ascenseurs et notamment permettre un accès facilité au niveau -. En , le toit terrasse devrait également être amélioré. L’objectif du musée est de développer l’événementi­el et de poursuivre une vaste campagne autour du numérique afin d’améliorer la visibilité sur les actions de l’Institut océanograp­hique, Fondation Albert-Ier, Prince de Monaco.

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Céline Caron, secrétaire générale de l’Institut océanograp­hique, Fondation Albert-Ier, Prince de Monaco, ici sur le bateau installé dans la nouvelle salle d’exposition.

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