Réactions
Charles-Ange Ginésy, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes et Eric Ciotti, président de la commission des Finances, ont annoncé hier, devant de nombreux élus départementaux, une baisse «hors normes» de la fiscalité départementale pour 2019. La taxe foncière sur le bâti «passera de 12,42 % à 11,8 % ». Soit une baisse de «5%» . Cette même taxe activée par la Métropole, il y a six mois. «C’est un volume de 15 millions d’euros qui est ainsi restitué à tous les Azuréens», a fait valoir Charles-Ange Ginésy. « Cette décision est importante pour les Alpes-Maritimes. Cette baisse est une vision moderne, globale et cohérente de l’action publique». Selon lui : «Le département des Alpes-Maritimes est le seul de France à baisser cet impôt depuis 2010. »
« Pas le fruit du hasard »
De son côté, Éric Ciotti a évoqué « un cercle vertueux». Celui qui a permis cette baisse d’impôt… « Ce n’est pas le fruit du hasard, mais la concrétisation d’années d’efforts, d’actions et d’assainissement des finances. » Des efforts sur les dépenses publiques « en baisse », dit-il. Comme les « dépenses de fonctionnement». Mais aussi et surtout des efforts pour purger la dette. «La dette est un poison lent qui fait payer les dépenses d’aujourd’hui aux jeunes. C’est une forme d’injustice envers les générations futures», a lancé Eric Ciotti. Qui évoque – la Métropole présidée par Christian Estrosi en ligne de mire – le désendettement. Entre le début de 2014 et la fin de l’exercice 2018, le président de la commission des Finances du Département assure : «On a réussi à avoir 105 millions d’euros de dette en moins.»
« Maintien d’un haut niveau d’investissement »
Cette baisse d’impôt concrétise, avance-t-il, « le respect de la parole donnée. En 2015, nous avions pris l’engagement de ne pas augmenter la fiscalité. Parole tenue ! » Haro sur le gouvernement Macron: «La pression fiscale s’était considérablement alourdie sous Hollande et c’est encore le cas sous le gouvernement Macron : 4,5 milliards d’euros d’impôts en plus », avance Ciotti. «Et nous, on fait l’inverse, c’est un choix, un message que nous envoyons depuis les Alpes-Maritimes. Il y a urgence à amorcer la décrue fiscale. » Pour autant, malgré cette baisse d’impôt, l’ancien président du conseil départemental le jure: «Nous allons poursuivre notre politique en faveur des plus fragiles, continuer à aider les communes. » Quant aux investissements, ils seront « maintenus à un haut niveau: environ 220 euros par habitants ». Depuis 2013, selon le conseil départemental, les dépenses sont contenues à hauteur de 150 millions d’euros – hors dette – par an. « Le conseil départemental des Alpes-Maritimes a le 5e plus haut niveau d’investissement des 22 départements français de plus d’un million d’habitants. »
,élu municipal et régional Cnip (communiqué) : « Contrairement aux affirmations du maire de Nice, cette baisse décidée dans l’urgence n’est pas un choix délibéré. Entre et , Estrosi (...) a facturé plus de millions d’euros de trop aux contribuables. (...) En réalité, Estrosi commence simplement à rembourser une infime partie de ce qu’il n’aurait jamais dû nous faire payer. »
patron du PS- (communiqué) : « À un an et demi des municipales, (...) la baisse de la taxe sur les ordures ménagères et de la taxe foncière par Christian Estrosi apparaît comme une insulte à l’intelligence des électeurs. Cette baisse, que nous aurions applaudie si elle avait été le fruit d’une gestion rigoureuse, intervient après de multiples hausses successives et un endettement record. Elle n’a aucune logique, si ce n’est celle d’un électoralisme éhonté et d’une course à l’échalote (...)