Monaco-Matin

« Une plus grande force de frappe »

- RECUEILLI PAR C.R.

Jannela, est-il interdit d’imaginer Nice bousculer Metz et Brest cette saison ? Sur le papier, il est écrit que ce sont de grosses équipes. Mais sur le terrain, il n’est plus question de ça. On n’ira pas là-bas en se disant qu’elles ont déjà gagné. Elles ont l’expérience mais, dans le sport, il y a toujours des surprises. La saison vient juste de commencer. On a de nouvelles joueuses. Le plus important c’est d’intégrer tout le monde dans le projet de jeu. Pour l’instant, on est bien rentré dans le championna­t. Quand chacune apportera sa pierre à l’édifice, ça fera mal.

En , le club avait remanié la défense. Cet été, avec les signatures de deux des dix meilleures buteuses du dernier championna­t (Agathe et Skolkova), l’attaque a pris du relief à son tour… On a une plus grande force de frappe que l’année dernière, mais le plus important reste notre défense. Gagner les matchs passera par là, avant de se focaliser sur l’attaque où chaque fille est capable de marquer. Surtout que toutes les équipes se sont renforcées. Elles ont été chercher de très bonnes joueuses en attaque.

Avec « cette force de frappe », on attend du spectacle ? Oui, je pense que nos adversaire­s auront du mal à savoir d’où les tirs viendront. Ils pourront arriver des ailes, de loin. On a beaucoup plus d’options. L’équipe est plus forte. Maintenant, tu peux avoir les filles les plus fortes et ne pas réussir à jouer ensemble. Ça passera par un projet de jeu où chacune pourra s’exprimer.

Quel est ce projet de jeu ? On a beaucoup de tireuses de loin. Une fois que les défenseuse­s sortent sur elles, il faut pouvoir jouer avec le pivot, les ailières. On s’est aussi davantage concentré sur les remontées de balle. On a de la rotation sur les postes d’ailières. On est capable de courir, de marquer des buts faciles. Ces idées correspond­ent au groupe. Il s’y retrouve.

Le club rêve d’une Coupe de France. Vous tournez autour (demies la saison passée). Ça aurait de la gueule… Bien sûr. Un titre reste un titre et on prendra tout ce qu’on peut prendre. Ça va dépendre aussi du tirage.

Avec le recul, sur le plan personnel, le titre mondial a-t-il été délicat à digérer ? Vous n’avez été appelée qu’en juniors depuis… Ça n’a pas été compliqué, non. Je ne me suis pas sentie plus attendue. On a gagné le titre mais il fallait vite passer à autre chose. A ce moment-là, tu sais que tu as encore beaucoup de choses à vivre. Si le coach ne m’a pas rappelée, c’est qu’il y avait des joueuses meilleures que moi, que j’étais moins performant­e. J’essaie de ne pas me poser trop de questions. Si je n’ai plus été appelée, c’est que je ne devais pas l’être.

Revenir d’ici la fin d’année serait sympa, avec la perspectiv­e de l’Euro en France ( novembre- décembre)… C’est sûr qu’on a envie d’y participer. Ce sera une belle compétitio­n que j’y sois ou pas. C’est dans un coin de la tête mais ça passe par le travail. Je dois encore stabiliser mon jeu, moins me précipiter en attaque. En défense, je dois améliorer ma gestion de la profondeur, mon placement. Les équipes de la LFH cette saison : Chambray, Nice, Saint-Amand-les-Eaux, Fleury, Bourg-de-Péage, Metz, Besançon, Nantes, Dijon, Paris 92, Brest, Toulon/Saint-Cyr.

 ??  ?? Jannela Blonbou est une fusée. Elle lézarde peu en route. A seulement  ans, l’arrièredro­ite guadeloupé­enne, formée au Gym, a été sacrée championne du monde en décembre dernier. Un titre qui n’a pas entamé une seconde sa soif de victoires. Comptez encore sur elle et le collectif rouge et noir pour jouer le haut de tableau.
Jannela Blonbou est une fusée. Elle lézarde peu en route. A seulement  ans, l’arrièredro­ite guadeloupé­enne, formée au Gym, a été sacrée championne du monde en décembre dernier. Un titre qui n’a pas entamé une seconde sa soif de victoires. Comptez encore sur elle et le collectif rouge et noir pour jouer le haut de tableau.

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