Pour que le souvenir du septembre, jour de la Libération, demeure
Dix-huit heures pétantes, place Koenig. Autour du monument de la Résistance, bon nombre de Mentonnais se sont greffés à l’importante délégation de porte-drapeaux, anciens combattants, familles de libérateurs et d’élus. Ici, comme ailleurs, le devoir de mémoire est sacré. Et, pour rien au monde, on oublierait d’honorer les Libérateurs. Ceux qui, il y a 74 ans, ont péri ou risqué leur vie pour sauver la cité des citrons du joug de l’Italie fasciste et, plus globalement, de l’Allemagne nazie. Si autour de la Principauté, on a pour habitude de fêter la Libération le 3 septembre, ici, à la frontière franco-italienne, la renaissance date du 8 septembre. Ce jour-là, finis l’annexion, les combats, la déportation… Le drapeau tricolore flotte à nouveau sur l’hôtel de Ville, où était installé le Comité de libération présidé par le Docteur Camaret. « Merci de vous souvenir que ce que nous sommes, c’est grâce à ceux qui ont eu une passion pour leurs terres. Cette ville a été occupée, quasi vidée de sa population », a confié Jean-Claude Guibal, maire de Menton, qui n’a pas manqué de rendre hommage à Robert della Siega et Jean Bodino, présents à toutes les commémorations depuis des lustres, et absents, hier, pour raisons de santé. Sept gerbes ont été déposées par différentes institutions et associations d’anciens combattants. Avant que ne retentissent les hymnes canadiens, américains et français.