Échauffourées lors de la Coupe du monde: cinq « casseurs» ont été identifiés et interpellés
Des jets de chaises en fer, de galets de plage et de bouteilles de bière... Le 15 juillet dernier, la victoire des Bleus a été en partie gâchée par une vingtaine de casseurs. La semaine dernière, cinq d’entre eux – originaires de Menton et de Roquebrune – ont été identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance de la ville de Menton puis interpellés. Trois mineurs, âgés de 15 et 16 ans, ont été présentés à un juge pour enfants, lequel décidera ensuite des mesures éducatives à prendre. Deux adultes, âgés de 21 ans et 32 ans, seront jugés devant le tribunal correction de Nice en octobre. Ils risquent des peines d’emprisonnement.
Ils justifient leur geste par « l’euphorie de la victoire»
Le soir des faits, la France vient de gagner la Coupe de monde de football. Vers 19 heures, environ 600 personnes se retrouvent près du musée Jean Cocteau au niveau du quai de Monléon. C’est l’euphorie dans les rues. Vingt policiers de Menton et de Nice sont présents afin de veiller à la sécurité de la fête. À hauteur de l’enseigne McDonald’s, des projectiles volent et des insultes fusent en direction des forces de l’ordre. Les tirs se répètent à plusieurs reprises et un policier est légèrement blessé après avoir reçu une chaise sur la cheville. En réponse, les policiers envoient du gaz lacrymogène pour disperser les jeunes. Lesquels s’enfuient et disparaissent à travers la foule. Les échauffourées durent environ une heure avant que la tension ne retombe. Aucune interpellation le soir même. Mais les policiers ont passé plusieurs semaines à visionner et analyser les caméras de la Ville. « Cela a pris du temps car il fallait des preuves formelles. C’est-à-dire que les vidéos filment très nettement les auteurs en train de jeter des projectiles parmi la foule », précise le commandant de police, Michel Tourscher. Quatre casseurs, trois mineurs et un adulte, sont reconnus par la police de Menton pour des histoires passées de délinquance. Trois sont interpellés à leur domicile et le dernier à la maison d’arrêt de Nice, où il était incarcéré pour une affaire de stupéfiants. Le cinquième « casseur », inconnu des services, est démasqué lors d’un contrôle de la brigade anticriminalité (Bac) à Menton. Tous ont reconnu les faits et justifient leur geste par « l’euphorie de la victoire ». Une brève « euphorie» qui se termine en longue gueule de bois devant le juge...