Des expertes font table ronde autour du bonheur
La Ligue mondiale pour le droit au bonheur a organisé cette semaine une table ronde avec des femmes qui consacrent leur vie à la recherche de ce bien si précieux, que l’on peut tous trouver
Tandis que vous rentriez tranquillement (mais pas forcément avec le sourire) à votre bureau, il se produisait un événement pas banal. Murielle Van Boxem of Drax Hilton, présidente de la Ligue mondiale pour le droit au bonheur, organisait une rencontre hors norme, dans les salons de l’hôtel Méridien. Une sorte de sommet des «gentlewomen » vraiment pas ordinaire, qui consacrent leur vie au bonheur. Sa recherche, ses mécanismes, ses recettes. Pourquoi ? Parce que Murielle van Boxem estime que la France est à la traîne en matière de bonheur : «On dit “c’est pas mal ” pour dire que c’est bien, on fait des “petits repas ”, on dit que “ça ne va pas trop mal ” au lieu de bien. On fonctionne au négatif. » Celle qui se considère comme « tombée dans le bonheur à l’adolescence» s’est donc fixé une mission: oeuvrer au mieux-être de ses semblables. Certains intellectuels parisiens s’insurgent contre cette tendance très à la mode qui veut repeindre en (Photo DR) rose la vie de tout un chacun. Qu’on se rassure: ici, pas question de forcer qui que ce soit: «Nous sommes la Ligue pour le droit au bonheur. Si quelqu’un ne veut pas être heureux, c’est aussi son droit, on le respecte. » Murielle van Boxem n’est pas béate. Elle a des problèmes, comme tout le monde. Mais elle a sa méthode : «Derrière chaque événement de la vie, il y a un cadeau.» En clair, on peut choisir de regarder les difficultés, ou de porter plutôt son attention sur le cadeau. Chercher le bonheur, ça prend plusieurs formes. Murielle van Boxem a par exemple étudié les neurotransmetteurs, ces messagers qui envoient des informations dans le système nerveux. Depuis plusieurs années, la science s’est invitée dans la recherche de l’épanouissement de chacun. On décortique, on analyse, on compare, pour mieux comprendre. Pour autant, le spirituel a son rôle, autant que le bon sens terrien. Ce sont toutes les tendances du bonheur, qu’elle a réuni à Monaco. Le bonheur, c’est un peu la matière avec laquelle Soeur Angèle est fabriquée. Entre deux blagues et trois fous rires, cette octogénaire, religieuse depuis 62 ans, raconte son parcours. Elle a d’abord animé des émissions culinaires à la télévision québécoise: « Quand tu cuisines, tu donnes la vie, celui qui ne mange plus, il ne vivra pas bien longtemps. Tant que les gens mangent, on peut leur donner du bonheur. Et quand ils sont heureux, ça revient sur toi. » Aujourd’hui, elle a monté une chorale, pour «porter la joie»: « Il y a tant de souffrance dans le monde. Ca ne coûte rien de mettre de la joie. »