Nous traite de Picsou »
Les relations avec l’Olympique de Marseille sont-elles toujours tendues ? J’ai de bons rapports avec JacquesHenri Eyraud. Et très sincèrement, il n’y a pas de guerre entre Nice et Marseille. L’épisode Balotelli ne laissera pas de trace. Ça fait partie de la vie des clubs de football. Les relations sont bonnes entre les deux clubs. J’ai rappelé Jacques-Henri Eyraud le lendemain de ma communication sur le , million pour lui dire que c’est la réalité. L’histoire est terminée.
A combien l’auriez-vous laissé partir ? La presse a communiqué un chiffre de . Moi je vous dis que l’indemnité de transfert que nous avions convenu verbalement avec Mino Raiola était entre et . Marseille a proposé ,. , jusqu’à , ça fait ,.
Quel rôle a joué Mino Raiola (l’agent de Balotelli) dans ce dossier ? Il a été très correct parce qu’il a respecté sa parole. Il fait partie des gens atypiques. Il est comme il est. Il sait faire de l’argent, mais il est aussi capable de ne pas en faire. Il peut dire non à un deal. En ce qui me concerne, je n’ai pas à me plaindre de Mino Raiola. Et je passe toujours de bons moments avec lui.
Les supporters vous reprochent de ne pas avoir assez investi sur le marché des transferts... On va prendre un exemple simple et connu puisque M’Gladbach a communiqué : Plea. Les négociations se sont ouvertes à millions et après des semaines de négociations, on a signé à millions. Il faut savoir qu’un club ne paye jamais cash. Il paye une partie lors de la transaction, mais le deal s’étale le plus souvent sur deux ou trois ans. Même chose à l’achat. De ces millions d’euros bruts, il faut enlever la commission de l’agent, un intéressement du joueur, et la part de Lyon. C’est une pratique qui se fait couramment. À l’époque, on ne pouvait pas mettre deux ou trois millions sur un joueur, on avait proposé . euros et % de la plus-value future à l’OL. Sur un dossier comme Alassane, l’OGC Nice touche , M€ sur plusieurs années. Il y a eu des chiffres annoncés dans les journaux qui ne sont pas exacts. Exemple : les chiffres autour de la vente de Seri et Le Marchand sont totalement faux. Le club a encaissé, en net, millions. Nous avons dépensé millions d’euros. Il y a un écart de millions. Il faut savoir que dans un club de football, vous avez un poste recettes, un poste dépenses. Aujourd’hui, comme il n’y a pas de Coupe d’Europe, nous avons une perte de recettes importantes ( millions). Nous avons baissé légèrement notre masse salariale. Et il y a un manque de recettes compensé par la vente de joueurs.
Il n’y a pas eu de dividendes versés aux actionnaires ? Depuis que je suis au club, je n’ai pas de salaire. Et je n’ai jamais perçu un euro de dividende. Même chose pour les actionnaires. Eux peuvent demander des remboursements de comptes courants. A ce sujet, des discussions sont en cours, mais rien n’est finalisé. On va essayer de trouver des solutions. Une des solutions est de rechercher des actionnaires complémentaires. Mais c’est compliqué, ça peut prendre des années.
Vous avez songé à jeter l’éponge ? Oui, vous le savez, j’ai failli partir. Avec Julien Fournier, on n’a qu’une seule préoccupation : pour nous l’OGC Nice n’est pas une histoire d’argent. On se sent responsables de ce club, de son avenir. On va tout faire pour que tout se passe du mieux possible. Depuis mois, on dépense beaucoup d’énergie à ce sujet.
Les critiques, c’est fatigant à la longue ? Cela fait maintenant ans qu’on nous traite de Picsou. On avait un devoir : redresser ce club. On l’a fait. On a mis les fondations, on a un présent, une belle image, un bel avenir. On ne joue pas avec l’argent d’un club. On sait ce qu’on a fait et d’où on vient. Les gens ne réalisent pas... D’ailleurs, je remercie et je remercierai toujours les supporters fidèles. Ceux qui sont là dans tous les moments. Les bons comme les mauvais.
Comment jugez-vous votre début de saison ? On fait un début de saison qui, au niveau comptable, est décevant, mais je ne suis pas inquiet pour la suite. Et l’état d’esprit que j’ai vu à Lyon me conforte dans ce sentiment. On a un très grand coach et un très bon groupe.
La défaite contre Dijon (-) à l’Allianz Riviera a fait mauvais effet... Ce match est terrible, tout le monde l’a mal vécu. Mais j’ai une réelle confiance en ce staff, en notre entraîneur et en ce groupe. Je vous donne rendez-vous en fin de saison. « Patrick Vieira connaît bien les jeunes et n’a pas peur de les lancer. L’objectif qu’on doit fixer à l’OGC Nice c’est que dans quelques années, la moitié de l’équipe première vienne de notre centre de formation. »
« Le Marchand ? En fin de saison dernière, on lui a proposé une revalorisation de son salaire. Il a pensé qu’il pouvait peut-être avoir mieux ailleurs s’il ne prolongeait pas. Les négociations se sont très bien passées avec Maxime. Mais on avait déjà Dante, Malang Sarr et Boscagli en tant que défenseurs centraux gauchers. Il nous fallait un pied droit, c’était vraiment notre priorité. »
« Comme d’habitude, on a de l’ambition. Jusqu’où nous mènera-t-elle ? On verra bien. »
« Le sponsor maillot ? On est en discussions, ça peut basculer sur un accord dans les quinze prochains jours. Ou pas. Parce que plutôt que de brader, je préfère ne pas en avoir. »
Il n’y a pas de guerre entre Nice et Marseille”
« Un travail de fond est fait chez les jeunes. Ce travail n’apparaît pas, mais tout le monde s’en rendra compte dans , ans. La concurrence est féroce. Notre argument ce n’est pas l’argent, mais on a des futurs tops players.»