Un e Airbus et lignes de plus pour EasyJet à Nice
François Bacchetta, patron de la compagnie en France, a souhaité bon vol hier aux premiers passagers du 5e avion basé à Nice. Il en a profité pour faire le point sur les nouvelles liaisons
Champagne ! Les passagers du vol EasyJet U21601 à destination de Tenerife (Espagne) ont bénéficié d’un traitement de faveur, hier au départ de Nice. Pour les accueillir à bord du nouvel avion de la compagnie : son directeur général pour la France, François Bacchetta. Qui célébrait ainsi les premiers tours de réacteurs du cinquième Airbus A320 orange basé à Nice. Interview. (Photo F. L.)
La grande nouveauté de cette rentrée : un A… Notre compagnie a désormais cinq avions qui « vivent » ici, avec leurs équipages. Soit une petite quarantaine d’emplois supplémentaires, à domicile. Sur un total d’environ employés attachés à Nice, essentiellement des pilotes, hôtesses et stewards. Avec plus de salariés français, sous contrat français, nous sommes le
employeur dans le transport aérien sur ce territoire, loin évidemment après Air France. ouvert une trentaine en , dont huit à Nice. Ce mois-ci Tenerife [Canaries] et en octobre Porto [Portugal], avec deux liaisons hebdomadaires. Qui s’ajoutent à La Canée [Grèce], TelAviv [Israël], Séville [Espagne], Biarritz [Pyrénes-Atlantiques] durant l’été, Berlin-Tegel [Allemagne] et enfin Catane [Italie], en Sicile. Nous renforçons notre position de n° sur la Côte d’Azur avec , millions de passagers transportés, dont , million de visiteurs acheminés dans la région. Nice est notre deuxième escale après Paris.
Votre position s’en trouve consolidée ? Ce nouvel avion, c’est sièges supplémentaires à l’année. Un gisement de croissance qui nous permet de faire déjà % de plus en volume, dès . On offre destinations au départ de Nice. Quant à la « destination Nice », nous mettons à son service toute la puissance commerciale d’EasyJet. À titre d’exemple, une campagne de promotion très fructueuse, en partenariat avec le comité régional du tourisme de la Côte d’Azur, a fait bondir de % les demandes de billets pour Nice.
Ce qui fâche : les retards et les annulations… En cette saison, nous avons départs et autant d’atterrissages tous les jours. Proportionnellement à d’autres, l’occurrence de problèmes opérationnels n’est pas plus élevée. On fait tout pour ne pas annuler. Quand nous le faisons, c’est que nous y sommes contraints. Le ciel européen n’a jamais été aussi congestionné que cette année ; il est en train de saturer. Nous avons eu aussi, en début de saison, des problèmes météo inhabituels. Enfin, Nice a Photo Jérôme Kelagopian
été l’aéroport d’Europe le plus affecté par les grèves du contrôle aérien d’Aix-en-Provence, qui gère une zone empruntée par vols quotidiens au plus fort de l’été. Nous avons été très impactés, surtout le week-end. Raison pour laquelle nous nous sommes joints à d’autres compagnies, telles que IAG et Ryanair, pour déposer en août, auprès de la Commission européenne, une plainte contre l’État français qui n’a pas assuré sa mission de continuité du service de la navigation aérienne. Il ne s’agit évidemment pas de contester le droit de grève, mais d’obtenir une meilleure visibilité. On ne peut pas continuer comme ça.
On trouve des Paris-Nice à moins de euros. Comment rentabiliser les vols ? Notre modèle est basé sur la technologie et la simplicité. Technologie : un avion neuf demande moins de maintenance, consomme moins de carburant et il est plus sûr. D’ici deux ans, nous serons le premier opérateur d’A Neo en Europe. Simplicité : on a un seul type d’avion et surtout, on l’utilise mieux que les autres. On augmente le nombre de rotations en réduisant le temps d’escale et en ne faisant pas de fret. Suivant les routes, le prix moyen TTC d’un trajet est compris chez nous entre et euros.