Le miel et les abeilles à Saint-Laurent-du-Var
Divine surprise, les ruches installées au mois de mai par le service des espaces verts ont déjà donné du miel. Ces abeilles font partie d’un projet plus vaste de ferme pédagogique
Après les ânes, les abeilles ! Peu à peu, la ville de Saint-Laurent constitue sa petite ferme. Mercredi, l’événement était la première récolte de miel. En mai dernier, la municipalité a décidé d’acquérir cinq ruches. Elles ont été installées au Moulin des Pugets, un terrain sauvage, non loin du dojo communal. Et les abeilles n’ont pas chômé durant l’hiver. «On ne pensait pas en faire autant. Normalement, la première année, on ne récolte rien des ruches» explique Isabelle Pancheri, en charge du développement durable et de la biodiversité au service espaces verts.
À l’initiative des agents
Les abeilles constituant leur stock propre mais rarement plus. Sauf que cet été, elles ont travaillé dur apparemment. «C’est une bonne surprise» acquiesce
Jean-Louis Dessus, le chef du service des Espaces verts, «d’autant qu’on ne touche pas au corps de la ruche», le miel étant situé dans le bas. La présence de nectar a «attiré» le maire Joseph Segura et son adjointe au développement durable Danielle Hebert. En semble, ils ont participé à la première récolte. En tenue d’apiculteur, le premier magistrat, après avoir enfumé la ruche (rien de politique !) en a extrait les rayons de miel. «C’est Isabelle qui a proposé d’installer des ruches dans le cadre du développement durable mis en place dans les services» souligne Danielle Hebert. «L’idée, c’est d’intégrer ensuite les abeilles dans la ferme pédagogique que nous voulons créer pour travailler avec les enfants sur le monde des abeilles, de découvrir leur vie et aussi la profession d’apiculteur» complète Joseph Segura. «Cela peut leur
permettre, en plus, de goûter directement le miel sorti des cadres. » Ce que le maire va s’empresser de faire ! Place alors à l’extraction. Pour cela, une salle a été libérée spécialement au sein du Centre technique municipal. Là, grâce à une centrifugeuse, le nectar est sorti des alvéoles de cire puis récupéré. Filtré et décanté une quinzaine de jours, il pourra alors être consommé, sans modération. «Cette première récolte, nous l’offrirons aux invités de la ville et pour les goûters du CCAS» avance l’adjointe, avant d’ajouter «l’année prochaine, nous proposerons aux enfants un concours pour réaliser l’étiquette des pots de miel.» Avec une récolte que les protagonistes espèrent encore plus prolifique. Du miel estampillé « made in Saint-Laurent-du-Var ».