Provence-Alpes-Côte d’Azur : l’emploi numérique concentré dans les technopoles
Selon une récente étude de l’INSEE, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la deuxième région française la plus numérique. L’emploi y progresse cinq fois plus vite que dans les autres secteurs
69 000 emplois numériques en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2014. Cela représente 3,7 % de son emploi total, à égalité avec la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce chiffre donné par l’INSEE ne semble pas extraordinaire. Pourtant, il fait de Provence-Alpes-Côte d’Azur la deuxième région française la plus numérique, derrière l’île de France. L’étude de l’INSEE, présentée mardi, a pour objectif de« quantifier un poncif : le numérique est de plus en plus présent dans l’économie régionale.» Elle porte sur la période 2009-2014 et s’est focalisée à la fois sur les secteurs d’activités directement liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) ou profondément transformés par l’utilisation de ces dernières, comme la presse et la publicité; et sur les métiers emblématiques du numérique, principalement de l’informatique. Mais tous les secteurs ne sont pas dans une dynamique de création d’emplois : la programmation et le conseil informatique en a créé alors que la fabrication électronique en a perdu. En France, les grands
pôles urbains concentrent l’essentiel de l’emploi des secteurs du numérique mais Provence-Alpes-Côte d’Azur déroge en partie à cette règle. Marseille-Aubagne en compte le plus grand nombre (18 300) suivi, non pas par Nice (8 600) ou Toulon (5 200), mais par Cannes-Antibes (13 400) grâce à sa technopole Sophia Antipolis où est implantée la société Amadeus. Spécialisée dans les solutions de traitement des réservations pour l’industrie du voyage, elle est le premier employeur numérique de la région. Aix-en-Provence n’est pas très loin (12 800), qui profite de sa technopole de l’Arbois. Toutefois Amadeus, révèle une des faiblesses du numérique dans la région. En effet indique l’INSEE «64 % des salariés du numérique travaillent dans un établissement appartement à des entreprises ou des groupes dont les centres de décisions sont extérieurs à la région - contre 41% dans l’ensemble des secteurs. Cette dépendance reflète à la fois l’attractivité du numérique dans la région auprès d’entreprises extérieures et sa fragilité potentielle en cas de repli stratégique de ces dernières.»
Où sont les femmes ?
Ceci étant les secteurs numériques génèrent en majorité des contrats à durée indéterminée. C’est le cas pour 91% de salariés. Deux travailleurs du numérique sur trois sont diplômés du supérieur et près de la moitié occupe des postes de cadres. D’où des salaires assez élevés. Les hommes y sont majoritaires. Les femmes n’y sont pas encore à égalité du moins...numérique. Certes l’étude porte sur la période 2009-2014 mais il y a peu de chance que la tendance se soit inversée, même quatre ans après!