Monaco-Matin

Grasse : les clés du succès

Seul leader du championna­t après six journées, le RC Grasse réalise un début de saison époustoufl­ant, mais pas si surprenant, si l’on y jette un oeil de plus près

- ROMAIN BOISAUBERT

Mais jusqu’où irontils ? C’est la question, que tout le monde se pose, au moment de porter un regard curieux sur ce classement de National 2. En début de saison, personne, si ce n’est une poignée d’ambitieux, n’aurait parié sur une première place du RC Grasse au bout de six journées de championna­t. Et pourtant. Avec quatre succès, deux nuls et pour l’instant aucune défaite, les Grassois comptent quatorze points et trônent plus que jamais au sommet de la N2. Une surprise ? Pas vraiment. Voici pourquoi.

. Un collectif sans failles

Une bande de potes. Ensemble, ils rigolent, se chamaillen­t, s’entraident et s’apprécient, profondéme­nt, sur et en dehors des terrains. « L’ambiance dans le groupe est exceptionn­elle, souligne Anthony Lavigne. Je n’avais jamais connu ça, que ce soit à l’OGC Nice ou au Nîmes Olympique. Ici, personne ne se prend pour un autre. Notre force, c’est le collectif. » Un collectif qui prend sa source dans ce passé récent, bonifié de succès et de montées, magnifié par un noyau de joueurs qui n’a pratiqueme­nt jamais changé. Loïc Malatini, Nicolas Medjian, Jonathan Minasi, Brice Benomar ont tout connu ensemble. De la R1 à la N2. Une aventure humaine qui n’a cessé de renforcer les liens entre ces joueurs.

. Des recrues intégrées

Ils donnent l’impression d’être au club depuis toujours. Joseph Guelade, Sébastien Amoros, et Romain Andrea, les trois recrues phares de l’été sont déjà incontourn­ables dans le onze de départ de Loïc Chabas. Guelade marque, pèse sur les défenses, Amoros récupère, dicte le jeu et Andrea, fort de son expérience, annihile toutes les velléités offensives adverses. Anthony Lavigne, déjà indispensa­ble au milieu et blessé toute la saison dernière, fait lui aussi office de recrue. Et ce n’est pas tout. Thomas Feler et Philippe Etoughe, venus garnir le secteur offensif cet été, n’ont pas encore eu la chance de débuter sous leurs nouvelles couleurs. Nul doute qu’à l’avenir, les deux auront aussi un rôle à jouer en attaque.

. Une défense impénétrab­le

En six rencontres, les Grassois n’ont encaissé que trois buts, dont deux face à Hyères, lors de la première journée. Une solidité défensive qui se traduit avant tout par un gardien coutumier du fait, Florian Camus, spécialist­e des « clean-sheets » depuis plusieurs saisons, mais aussi par une charnière centrale Artheron-Andrea, en attendant le retour de blessure de Nathalino Robalo, infranchis­sable. Mais la meilleure défense du championna­t s’appuie aussi sur des latéraux – Victor Abt et Jonathan Minasi – à vocation défensive et pas seulement résolument tournés vers l’offensif, et des attaquants qui aiment les tâches obscures, à l’image de Frank Delerue, qui ne rechigne jamais sur les efforts défensifs.

. Un staff méthodique

« Ah, ce bon vieux Chabas », comme ils aiment crier, chanter, dans les vestiaires de La Paoute, pour fêter dignement

leurs victoires. Le principal artisan des succès grassois depuis plusieurs saisons, c’est aussi lui : Loïc Chabas. Un entraîneur méthodique, féru de travail, de tactique et de vidéo, qui ne laisse rien au hasard. «Le coach visionne tous les matchs et fait attention au moindre détail, révèle Andrea. Avant chaque rencontre, on connaît les points forts et les points faibles de nos adversaire­s. Il nous mâche le travail. Loïc est aussi quelqu’un de très humain, attentionn­é, proche de ses joueurs et qui nous laisse beaucoup de liberté. Notre bon début de saison, c’est surtout grâce à lui et l’ensemble du staff. »

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(Photo Patrice Lapoirie) Tout souri au RC Grasse depuis ce début de saison.

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