Monaco-Matin

Les nouvelles mobilités gagnent du terrain

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ans un monde ultra connecté, pourquoi ne pas passer de la virtualité à la réalité. La réalité ? En l’occurrence, celle du terrain et de la proximité, qui permettent de relier les hommes, notamment dans leurs déplacemen­ts. Une mobilité partagée qui fait naître des lieux et espaces inter-modaux : c’est ce qu’expériment­e depuis plusieurs années VINCI Autouroute­s, avec succès, si on en croit André Broto, directeur de la stratégie et de la prospectiv­e chez VINCI Autoroutes qui raconte avec passion l’expérience de Briis-sousForges, en grande région parisienne. « C’est un projet qui est né au milieu des années 90, explique André Broto. L’idée était de créer une ligne d’autocars reliant des territoire­s ruraux, situés à une cinquantai­ne de kilomètres de Paris, aux abords de la capitale, avec un haut niveau de fréquence, peu d’arrêts et des parcs relais pour stationner. C’est ainsi que nous avons imaginé un parc relais gratuit, où l’on accède en voiture sans rentrer sur l’autoroute. Le passager prend ensuite le bus qui lui, est sur l’autoroute directemen­t, avec des accès et sorties dédiés ». La ligne express Dourdan-Massy est ainsi plébiscité­e depuis ses débuts, et le parc relais de Briis-sousForges, à mi-chemin affiche complet avec ses 350 places au coeur de la campagne francilien­ne. Un projet comme celui-ci, VINCI Autoroutes s’apprête à le réaliser à la sortie est de Toulon, après le tunnel. L’objectif est bien de « diminuer la circulatio­n des voitures dans les secteurs à fort trafic, explique Amélia Rung, directrice du développem­ent chez VINCI Autoroutes, en faisant basculer les automobili­stes vers le transport en commun urbain ». Si les deux conditions – fréquences de transport importante­s et temps de trajet garanti – sont réunies, ça marche ! Outre les plates formes multimodal­es telles celle de Briis-sous-Forges, la création de bandes d’arrêt d’urgence où les bus peuvent circuler en heure de pointe est un autre moyen. Un projet complexe à mettre en oeuvre, car il nécessite de prendre en compte plusieurs paramètres, comme l’aménagemen­t des lieux où le bus peut basculer vers la bande d’arrêt d’urgence sans danger ou encore le traitement des entrées et sorties d’autoroute. « L’expérience est menée depuis dix ans à Grenoble, précise Amélia Rung. Lorsque la circulatio­n est saturée, où la vitesse est inférieure à 50 km/h, le bus emprunte la bande d’arrêt d’urgence, grâce à une signalisat­ion spécifique mise en place ». Le projet sur Toulon est bien avancé. « On construit un référentie­l ensemble, avec tous les partenaire­s, l’Etat, la Métropole », ajoute Amélia Rung, qui évoque aussi, à terme, la liaison Nice - Sophia Antipolis, autre trajet où cette solution serait intéressan­te. •

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