Monaco-Matin

La Trinité : le braqueur identifié... et interné

- CHRISTOPHE CIRONE ccirone@nicematin.fr

«C’est une bonne chose qu’ils l’aient arrêté. » Encore sous le choc de l’agression subie trois jours plus tôt, Jean-Jacques Karsenty confie son soulagemen­t en apprenant la nouvelle, hier soir, via Nice-Matin. L’homme suspecté de l’avoir braqué dans sa pharmacie a été identifié. Interpellé. Et interné dans la foulée. Jeudi dernier, vers 16 h 30, un intrus encagoulé et muni d’un couteau fait irruption à la Pharmacie de la Trinité, située au 66 boulevard du Général-de-Gaulle. Il réclame la caisse avec insistance. Sans succès. L’aplomb du pharmacien, échaudé par un précédent braquage en 2012, a eu raison de ses intentions. La gendarmeri­e déploie aussitôt d’importants moyens pour retrouver l’agresseur. En vain... du moins dans un premier temps. Car la brigade des recherches de Nice et la brigade de la Trinité engagent un minutieux travail d’enquête, recoupant les témoignage­s, exploitant les images vidéo. Leurs investigat­ions les amènent à identifier un suspect. Et c’est précisémen­t lui qui vient se livrer à la brigade locale, samedi, accompagné de membres de sa famille. « Il s’est désigné comme l’auteur des faits », indique Jean-Michel Prêtre, procureur de la République de Nice. Le suspect se sentait manifestem­ent sous pression. Ce Trinitaire de 41 ans, sans emploi, est déjà connu de la gendarmeri­e, sans plus. Sous tutelle, il aurait réclamé de l’argent liquide à ses proches, à ses dires. Faute d’obtenir satisfacti­on, il aurait décidé de se servir... à sa façon. Sa garde à vue tourne court. «Il s’est avéré, après examen, qu’il présentait un état psychique imposant son hospitalis­ation d’office », précise Jean-Michel Prêtre. L’homme est interné à SainteMari­e. Ce qui ne l’exonère pas pour autant de possibles poursuites pénales... Au moins n’est-ce pas lui qui avait braqué l’officine en 2012.

« Travailler sans être dans la peur »

Pour sa part, Jean-Jacques Karsenty « espère que la justice va pouvoir faire son travail, en prenant les agressés en considérat­ion. Et que l’on améliorera la sécurité du quartier, pour que les gens puissent travailler sans être dans la peur. » Amer, le pharmacien retrouvera son comptoir ce matin. Sans son employée présente lors de l’agression, en arrêt de travail depuis. Mais avec, heureuseme­nt, ses fidèles clients « dont les marques de soutien font plaisir ». (Photo archives Nice-Matin)

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Cette pharmacie avait déjà été braquée en . Le suspect avait, là encore, été interpellé. Son gérant a confié sa colère dans Nice-Matin vendredi.

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