Monaco-Matin

Accord signé pour collecter des déchets de soins

Des boîtes seront disponible­s en pharmacie pour les particulie­rs en auto-traitement, de manière à stocker, chez eux, seringues et aiguilles avant leur collecte désormais sécurisée

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Que faire des aiguilles, des microperfu­seurs, des autotests ou encore des seringues qu’utilisent les particulie­rs en Principaut­é qui sont en auto-traitement ? Le gouverneme­nt a choisi d’y répondre en mettant en place un nouveau service de proximité pour gérer ces déchets médicaux directemen­t chez les particulie­rs. C’est l’objet d’un accord signé hier après-midi au Ministère d’État pour lequel l’État s’engage à « assurer le tri et la prise en charge de ces déchets pour mettre en place une filière sûre et traçable », promet Didier Gamerdinge­r, conseiller de gouverneme­nt-ministre des Affaires sociales et de la Santé. Concrèteme­nt, des boîtes pour stocker ces déchets seront prochainem­ent disponible­s gratuiteme­nt en pharmacie pour permettre aux usagers, chez eux, de conserver ces déchets et de ramener les boîtes pleines en pharmacie.

Combler un manque

Ce service de proximité devrait toucher quelque 2 500 patients en auto-traitement en Principaut­é. Pour qui, avant cela, il n’y avait pas de protocole particulie­r pour se débarrasse­r d’une aiguille ou d’une seringue usagée, des déchets au potentiel dangereux. « Le système était perfectibl­e, c’est pourquoi nous avons choisi de proposer cette option simple et sécurisée », indique Didier Gamerdinge­r. Les boîtes (aux contenants allant d’un demi-litre à deux litres) devraient être disponible­s sous une quinzaine

de jours dans l’ensemble des pharmacies de la Principaut­é, fédérées pour ce service entièremen­t gratuit, «qui prévient de potentiels risques sanitaires », continue Caroline Rougaignon-Vernin, présidente de l’ordre des pharmacien­s de Monaco qui a rassemblé les profession­nels dans ce projet.

Un service gratuit

Un projet pour lequel le gouverneme­nt s’est adjoint les services de l’associatio­n française Dastri. C’est elle qui, depuis 2013 dans tout l’Hexagone, a les agréments pour fournir des boîtes sécurisées, récupérer les déchets et les détruire (par technique d’incinérati­on ou de broyage). Un service gratuit car financé par la filière industriel­le de santé productric­e de dispositif­s médicaux qui consacre un budget à la collecte et au recyclage de ces techniques. En pratique, les équipes de Pacadem, mandatées par Dastri, viendront récupérer en Principaut­é les boîtes pleines de déchets, pour les traiter dans une usine agrémentée pour ce type de produits en région Paca. Les collectes devraient avoir lieu tous les trimestres.

 ?? (Photo Michael Alesi / Dir. Com.) ?? Didier Gamerdinge­r, conseiller de gouverneme­nt-ministre des Affaires sociales et de la Santé, Timothée Perache, vice-président de Dastri, et Caroline Rougaignon-Vernin, présidente de l’ordre des pharmacien­s, ont entériné cet accord hier après-midi.
(Photo Michael Alesi / Dir. Com.) Didier Gamerdinge­r, conseiller de gouverneme­nt-ministre des Affaires sociales et de la Santé, Timothée Perache, vice-président de Dastri, et Caroline Rougaignon-Vernin, présidente de l’ordre des pharmacien­s, ont entériné cet accord hier après-midi.

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