Monaco-Matin

Falcao, tigre maladroit

Auteur de deux ratés invraisemb­lables devant le but de Ruffier, le Colombien a symbolisé l’impuissanc­e monégasque dans le Chaudron

- À SAINT-ETIENNE, MATHIEU FAURE

BENAGLIO : sauvé par sa barre sur une frappe de Cabella où il semblait légèrement avancé (27’), le Suisse doit s’incliner une première fois sur le tir croisé de Khazri (40’) et ne semble pas franchemen­t exemplaire sur le deuxième but du Tunisien (53’). Globalemen­t fébrile même s’il sauve les siens d’un score plus lourd en fin de match.

RAGGI : l’Italien est moins exposé dans une défense à trois qu’au poste de latéral droit. Il a fait le boulot, défendant comme il sait le faire. A l’ancienne. Malgré tout, il s’est retrouvé dans le dur quand Saint-Etienne accélérait.

GLIK : le Polonais semble fatigué. Il couvre Khazri sur l’ouverture du score, ce qui ternit quand même grandement sa prestation, et a eu toutes les peines du monde à contenir Diony ou Cabella. Il termine sur les rotules, au sens propre, comme au figuré, à la suite d’un dribble de Cabella.

NDORAM : axe gauche de la défense à trois, il a commencé son match en commettant de nombreuses fautes. Souvent en retard dans les duels, il perd bêtement un ballon chaud sur une relance facile qui aurait pu coûter très cher (81’). Pas dans le coup.

SIDIBÉ : milieu droit, il sauve les siens d’un retour miraculeux devant Diony, qui avait le but vide face à lui (18’). Pas très heureux dans ses choix de passe mais intéressan­t offensivem­ent puisqu’il donne deux très bons ballons à Falcao dans la surface stéphanois­e (35’, 49’) et échoue sur Ruffier à bout portant (52’). Le meilleur Monégasque. Le seul à surnager, surtout.

PELÉ : la surprise du chef puisqu’il n’avait plus joué depuis le 4 août en Chine. (Photos AFP) De la présence athlétique aux duels et dans les phases défensives pendant la première demi-heure même s’il est moins à l’aise quand il faut relancer. En seconde période, il a perdu le fil du jeu et surtout le ballon qui amène le deuxième but stéphanois. Remplacé par Henrichs en fin de match.

TRAORÉ : il a ce petit quelque chose en plus mais on aimerait le voir plus souvent car c’est le seul capable de casser des lignes sur une passe. Comme souvent il a vite disparu du match malgré quelques éclairs. Il bute sur Ruffier alors que sa frappe du gauche prenait le chemin des filets (54’). Il se prend une soufflante par Raggi, sans doute furieux de sa prestation, au moment de son remplaceme­nt par Golovin à l’heure de jeu. Le Russe a amené un peu de vitesse et de folie. DIOP : au coeur du jeu, il a oscillé entre des prises de balle autoritair­es et une forme de timidité dans les dribbles. A sa décharge, ce n’est pas à lui, du haut de ses 18 ans, d’être le déposi- taire du jeu monégasque. Une frappe qui lèche le po- teau (53’). Il ne s’est pas caché, lui.

BARRECA : aligné comme piston gauche, l’Italien s’est fait plaisir offensi- vement comme sur cette frappe repoussée par Ruffier (16’) mais derrière sa tonicité visuelle, il est souvent pris défensivem­ent et gagne peu de duels. Remplacé par Chadli (67’), quelconque.

FALCAO : on l’a rarement vu aussi poissard et/ou maladroit. Il a deux occasions franches face au but, bilan : une hors du cadre, l’autre sur le poteau. En première période, il bute sur Ruffier après un bon service en retrait de Sidibé alors que Sylla était, sans doute, mieux placé (35’). Pas en réussite du tout, ce qui est extrêmemen­t rare chez lui. Quand ça ne veut pas...

SYLLA : il efface bien Ruffier avant de voir Perrin repousser sa frappe devant la ligne (29’). Sa vitesse a fait mal à la charnière stéphanois­e, plutôt lourde, en première période avant de courir dans le vide après la pause. Peu servi.

 ??  ?? Falcao ne rugit plus.
Falcao ne rugit plus.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco