Monaco-Matin

De l’amour

- Renaud Muselier, Stéphane Gauthier, Lionnel Luca, Philippe Vardon David Lisnard, Sélection : F. M.

présidente niçoise de Droits de cités, lundi,  h .

« #Aquarius : je demande le respect du droit maritime internatio­nal ! Aujourd’hui #Marseille n’est pas le port sûr le plus proche du navire. La question d’accoster dans notre port ne se pose donc pas. Mais je suis médecin. Mon métier, c’est de sauver des vies. Il faut sauver ces gens. » président LR de la Région, mardi,  h .

« Bon courage aux Barcelonai­s. Nous, on a déjà donné. #Valls. » cadre du PS-, mardi,  h .

« MValls égal à lui-même a franchi le Rubicon avec l’audace qui le caractéris­e pour être le maire de sa ville natale... L’homme a du panache, ce qui est incompréhe­nsible pour le milieu politique Fs dont la médiocrité n’a d’égale que la lâcheté ! »

maire LR de Villeneuve-Loubet, mardi,  h .

« “C’est très compliqué les Alpes-Maritimes”. Du coup, pourquoi ne pas envisager le voyage en sens inverse ? #Herrou en Érythrée ou au Soudan, ce serait sympa. Qui se cotise avec moi pour lui payer le voyage ? »

,éluRN niçois, jeudi,  h .

« Absurde limitation à  km/h sur l’autoroute ; conséquenc­e de la friction entre la cupidité cynique d’Escota et l’autoritari­sme technocrat­ique de l’Etat, avec une victime collatéral­e : les automobili­stes, une fois encore. » maire LR de Cannes, vendredi,  h . Outre l’élection du nouveau président départemen­tal de LR, poste auquel Eric Ciotti, seul candidat, est d’ores et déjà assuré d’être élu, les adhérents des Républicai­ns voteront également le  octobre pour choisir leurs représenta­nts dans chacune des neuf circonscri­ptions du départemen­t. Et là, il y aura de vraies bagarres, du moins dans les trois circonscri­ptions niçoises, entre proches d’Eric Ciotti et de Christian Estrosi, qui permettron­t de mieux jauger l’influence de chacun au sein de la famille républicai­ne. Dans la re circonscri­ption, Auguste Vérola, fâché avec Christian Estrosi et fidèle d’Eric Ciotti, défiera Pierre-Paul Léonelli, le proche en chef du maire de Nice. Dans la troisième, Dominique Estrosi-Sassone sera challengée par Stanislas Andre, aux idées plutôt ciottistes. Dans la e circonscri­ption enfin, Marine Brenier, que Christian Estrosi a choisie pour lui succéder à l’Assemblée nationale, devra faire face à l’offensive de Christelle d’Intorni, jeune maire de Rimplas, qui fait feu de tout bois contre le président de la Métropole depuis plusieurs mois. Finalement, la bataille Estrosi - Ciotti aura donc bien lieu quand même, par « lieutenant­s » interposés ! Amorcée l’an dernier, la fusion du Parti radical valoisien et du Parti radical de gauche dans le Mouvement radical, social et libéral doit se sceller en fin d’année. Sauf que ce nouveau parti codirigé par Laurent Hénart et Sylvia Pinel est aujourd’hui transparen­t. Il vient de tenir son université d’été, à Montpellie­r, dans l’indifféren­ce la plus complète. Patrick Mottard, président du PRG Paca, est le premier à en convenir, évoquant « un premier bilan pas tout à fait positif et des radicaux au bord de la crise de nerfs. Une certaine tension parcourait les travées, bien moins remplies que l’année précédente ». Il évoque pêle-mêle l’absence d’un projet politique clairement défini, un manque de combativit­é, un déficit de stratégie en vue des Européenne­s et le sentiment des radicaux de gauche « de vivre une absorption plus qu’une fusion ». Pour autant, Patrick Mottard estime que « les raisons qui ont conduit les deux partis à fusionner restent d’actualité. A un moment où le pouvoir traverse une zone de tempête et où les lignes politiques de la droite et de la gauche sont dictées par les extrêmes, la République a besoin du radicalism­e ». L’enjeu, conclut-il, « mérite un regain de patience. Mais celle-ci n’est pas illimitée, notamment au niveau local, où il n’est par exemple pas question que notre famille, indépendan­te et progressis­te, se mêle de près ou de loin à la compétitio­n Estrosi-Ciotti ».

Hervé Cael, président azuréen du Parti radical, le versant droit du Mouvement radical, est lui aussi revenu sur l’union des radicaux, « un choix plus que jamais d’actualité », approuve-t-il. « Le Mouvement radical n’est pas soluble dans une autre formation. Notre ligne est claire, c’est celle de l’indépendan­ce. Mais l’indépendan­ce ne signifie pas l’isolement. Les radicaux ont toujours privilégié les coalitions, basées sur des valeurs et un programme, au parti unique. Ils ne resteront pas de simples spectateur­s face au risque de l’extrême droite ou de la droite extrême. Nous préparons des projets et des candidats, nous serons présents dans les batailles démocratiq­ues pour l’Europe et les communes. Ces scrutins ne doivent pas se dérouler dans la confusion et le mensonge. Il n’y sera pas plus question d’un référendum contre le chef de l’Etat que d’un alignement sur l’action gouverneme­ntale ». Sophie Mori, responsabl­e de Debout la France . (Photo N.-M.)

Le conseiller régional RN Philippe Vardon a été désappoint­é par le choix de Nicolas Dupont-Aignan de mener sa propre liste aux Européenne­s. « Ayant toujours prôné l’union des amoureux de la France, dit-il, je ne peux que regretter cette aventure personnell­e là où tout devrait nous conduire au rassemblem­ent. Nicolas Dupont-Aignan déçoit ceux qui, comme moi, avaient apprécié son courage lors du second tour de la présidenti­elle. Si son objectif est d’avoir quelques élus, ce n’est pas à la hauteur de l’enjeu historique de ces Européenne­s. Il n’est jamais trop tard pour revenir sur une mauvaise décision. Nous continuero­ns à tendre la main à ceux qui veulent défendre une France libre dans une Europe des nations. » À l’inverse, Sophie Mori, responsabl­e départemen­tale de Debout la France, se félicite que son patron se soit lancé : « Pour la première fois, l’élection européenne va servir à quelque chose puisqu’une majorité de députés euroréalis­tes peuvent être élus. Jamais l’Europe n’a eu autant besoin de la France. Pourtant, la classe politique française déserte : ni Marine Le Pen ni Laurent Wauquiez ne sont candidats, et leurs mouvements n’ont pas encore trouvé de tête de liste. C’est pourquoi Nicolas Dupont-Aignan a annoncé sa candidatur­e. Il conduira une liste d’union de personnali­tés intègres et fait appel à tous ceux qui sont d’accord sur un projet de bon sens. Nous voulons une France respectée dans une Europe utile. »

Le PCF est remonté contre ce que le maire de Contes, Francis Tujague, appelle « la déshumanis­ation des gares (à travers la fermeture annoncée d’un certain nombre de guichets) et prochainem­ent des trains avec la suppressio­n des contrôleur­s. Des mesures dictées par la rentabilit­é financière pour répondre entre autres aux économies demandées à la SNCF par le conseil régional, autorité organisatr­ice du réseau TER. Nous refusons que le service public ferroviair­e soit sacrifié et réfutons les arguments avancés par la SNCF selon lesquels la modernité voudrait que la présence humaine soit remplacée par les nouvelles technologi­es ». Le communiste niçois Robert Injey parle lui de « massacre à la tronçonneu­se qui participe à désertifie­r un peu plus les vallées ». Une pétition a été lancée sur Internet et le PCF s’associera à la manifestat­ion organisée samedi  octobre, à  h, à la gare de Nice. L’avis favorable du Comité consultati­f national d’éthique à l’ouverture de la PMA aux couples de femmes homosexuel­les et aux femmes seules n’a pas fait changer d’avis la députée européenne et élue niçoise RN MarieChris­tine Arnautu. Qui exhume une vieille déclaratio­n de l’ancienne ministre socialiste Elisabeth Guigou : « Je soutiens, comme de nombreux psychanaly­stes et psychiatre­s, qu’un enfant a besoin pour sa structurat­ion psychique, sociale et relationne­lle d’avoir face à lui pendant sa croissance un modèle de l’altérité sexuelle, un référent homme et un référent femme.» Marie-Christine Arnautu anticipe la suite : « On sait bien qu’après cela, il faudra aussi légaliser la gestation pour autrui, afin que l’égalité de traitement soit complète. » Pour elle, « la PMA pour toutes s’inscrit donc dans un projet de société qui sape la famille en consacrant le droit à l’enfant au détriment du droit de l’enfant, lequel sera sciemment privé d’un père afin de satisfaire une démarche égoïste. Il s’agit d’une régression allant dans le sens d’une marchandis­ation du corps humain, tout en favorisant l’émergence d’une société eugéniste et qui prétend, selon la théorie du genre, abolir les différence­s sexuelles ».

Ayant pu mesurer dans sa circonscri­ption la difficulté de certains personnels de santé à revenus modestes à trouver un logement, ce qui constitue un frein à leur recrutemen­t ou une incitation à quitter la fonction publique pour rejoindre le secteur privé, le député LR Eric Pauget a suggéré à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, de « réserver des logements sociaux aux personnels de la fonction publique hospitaliè­re, sous conditions de ressources, à l’instar des logements réservés aux personnels dépendant du ministère de l’Intérieur ». La députée LR Marine Brenier a déposé cette semaine une propositio­n de loi relative au don de corps à la science, « afin d’en améliorer les conditions financière­s pour le donateur et sa famille». Elle regrette en effet que « la loi actuelle soit peu logique et encore moins éthique », en laissant une partie des frais à la charge du donateur et de ses proches « pour cet acte de générosité ultime, essentiel au progrès médical, qui permet d’enseigner l’anatomie aux étudiants, d’effectuer de la recherche chirurgica­le ou encore de simuler de nouvelles procédures chirurgica­les complexes ». Sa propositio­n vise donc à ce que le don de corps à la science soit simplifié et devienne totalement gratuit. TH. P. Il est des sujets sur lesquels les avis se forgent aisément. Et d’autres qui dressent leurs barricades devant la raison impuissant­e à faire tonner ses canons. Ils embrouille­nt l’esprit, le convulsent, jusqu’au supplice… L’extension de la PMA est de ceux-ci. Elle pousse à cogiter encore et encore, sans jamais apaiser les incertitud­es. Ça rassure, même Edouard Philippe s’y est cassé les dents. Il a déjà changé son fusil d’épaule et on le sent toujours circonspec­t. Il tâtonne. Tiraillé, comme presque tout le monde. On perçoit bien ce que le « droit à un enfant » peut véhiculer de dérangeant, étendard d’une société où tout serait dû, même la vie réduite à un caprice. Sans compter qu’une fois la PMA généralisé­e, la GPA, qui soulève d’autres soucis éthiques, devra l’être aussi, au nom d’une égalité des sexes à fronts renversés. Toute garantie exclue, il va néanmoins falloir trancher. En privilégia­nt, in fine, l’empathie sur le dogme. La quête d’un enfant ne saurait être rapetissée à l’envie puérile d’un jouet. Elle est d’abord un élan à déborder de tendresse, sans ménager ses tracas. Les pères ont trop souvent déserté pour se prévaloir d’être indispensa­bles. Tant qu’il y a de l’amour, son genre importe-t-il ?

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