Il faisait danser les lettres, chantons encore ses mots
En ciselant plus de mille chansons, il a passé sa vie à mettre notre langue en scène. A comme arbitraire, Z comme zélé. Abécédaire imparfait pour un autoportrait en creux, les tubes en moins
Dis-moi que tu m’aimes
Dis-moi que tu m’aimes/Moi je t’aime à en mourir/Quand je te pénètre/Je sens en mon être/Des joies qui me font souffrir/Je brûle et m’enflamme. On ne l’attendait pas si chaud ? Dis-moi, dis-moi/Que tu m’aimes et forte/Viens fermer la porte/Sur l’enfer de nos plaisirs.
En scène
Le trac. L’angoisse. L’entrée d’un somnambule, la peur du trou de mémoire. Mais non. Dès l’instant que je suis en scène/Je me libère de mes chaînes. Le public, une énergie En concert au Palais Nikaia de Nice en .
libératoire. Comme le temps roule dans l’arène/Je joue ma vie et me démène.
J’ai vécu
Quand je prendrai solitaire/L’aller simple sans retour/Que tout homme de la Terre prend un jour/Pour aller voir Dieu le père/Je lui dirai sans manière: j’ai vécu. Vécu pour tout connaître sans
souci d’aller au ciel ou en enfer ,ni plus ni moins optimiste que le reste des humains : J’ai vécu la vie d’artiste, pas de saint.
Je ne ferai pas mes adieux
Quand il faudra tourner la page/Pour le moment y’a pas le feu/Je préviendrai mon entourage/Toutefois je ne ferai pas mes (Photo Patrice Lapoirie)
adieux/A moins que je change avec l’âge/Je ne ferai pas mes adieux. C’est une chanson qui a trente ans…
L’Émigrant
Texte sublime et cruellement intemporel. Dans la cohue de l’existence/Se trouve toujours un passant/Qui n’a pas eu de ligne de chance/Et qui devint un émigrant (...) Il traverse des murs de haine/Des gouffres d’incompréhension (...) Mais pour écouter sa misère/Le ciel un jour le fait tomber/Les bras en croix, face contre terre/Pour embrasser la liberté.
On se réveillera
On se réveillera/Par un matin plus clair, sous un soleil plus chaud/Pour une vie nouvelle/On se réveillera, promet Aznavour, chantant cette fois l’amour. Et nos yeux s’ouvriront sur un monde plus beau/Et des pensées plus belles/On se réveillera.
Sa jeunesse
C’est l’une des préférées de Maxime Le Forestier. Tous les instants de nos vingt ans nous sont comptés/Et, jamais plus, le temps perdu ne nous fait face (...) Sur son chemin rien ne l’arrête/On ne peut garder sans cesse, sa jeunesse.
Vive la vie
Et file la nostalgie. Alors c’est vrai, nous voyons filer nos printemps/Tant qu’on est, tant qu’il nous reste encore des dents/Car qui sait ce que demain nous est promis, et entre nous si la vie n’est qu’une comédie/Jouons-la sans a priori et vive la vie, vive la vie, la vie.
Y’avait donc pas de quoi
1970, texte aérien autour du presque rien. C’était un jour, comme un million d’autres jours/Je n’ai pas bu à en être ivre mort/Aucun malheur n’est venu me frapper/J’ai fait une simple balade, sans aucune arrière-pensée. Comme un poète, parti le coeur léger.