FPI : un bilan encourageant
La Fédération des Promoteurs Immobiliers Côte d’Azur et Corse se félicite de l’activité positive observée sur le marché azuréen au 1er semestre et s’attend à une évolution de même nature pour le 2nd semestre.
Alors que sur l’ensemble du marché immobilier français, les perspectives sont plutôt disparates en fonction des secteurs, Marc Raspor, président de la FPI Côte d’Azur et Corse se montre rassurant. Ce qui n’empêche pas la FPI de dresser un état des lieux prudent, lié aux éventuelles évolutions conjoncturelles ou législatives à venir. « Nous avons eu une très belle activité lors du premier semestre, avec une augmentation de plus de 12% sur les ventes réalisées. Plusieurs éléments clés expliquent cette bonne dynamique : une demande locale toujours notoire (résidence principale, résidence secondaire ou investisseurs), le développement de secteurs aménagés en projet urbain, le prolongement des dispositifs incitatifs à l’achat (PINEL, PTZ) et le niveau des taux d’intérêt, toujours attractif. » D’autre part, la Fédération affirme que l’adoption prochaine du projet de loi Élan représente également des avancées encourageantes. Si à la vente le constat est positif, du côté des mises en vente et des stocks disponibles, on constate un retrait. « Sur les mises en ventes, le retrait est de 4 %, ce qui est principalement lié à la difficulté de reconstituer le stock et de sortir les permis de construire. Concernant le prix moyen, nous constatons également une augmentation de plus de 4 % (5 500 du mètre carré sur les Alpes-Maritimes). Enfin, le stock de logements disponibles est également en baisse (- 4%), menant à un délai d’écoulement des biens de huit mois, ce qui témoigne, une fois de plus, qu’il y a une pénurie de logements dans notre département. »
Des points à surveiller
L’autre sujet qui anime encore les débats au sein de la Fédération est la question de la production de nouveaux logements. « Les autorisations de construire, elles aussi, sont en baisse, ce qui pèse logiquement sur la reconstitution du stock de logements disponibles. Mais ce manque de renouvèlement de l’offre a d’autres causes : cherté du foncier, procédures d’instruction de permis de construire trop longues, recours abusifs, et approche des élections municipales de 2020, qui freinent les décisions de certains élus en matière de permis de construire. Il faut néanmoins préciser que nous allons plutôt dans le bon sens avec les collectivités puisque nous constatons un renforcement du dialogue autour des nouveaux projets. » D’autre part, même si le dispositif PINEL reste attractif, la FPI fait état de quelques incertitudes qui peuvent être à l’origine d’un certain attentisme sur le marché : le prélèvement à la source, la future réforme des retraites et l’évolution du pouvoir d’achat. La FPI Côte d’Azur propose ainsi d’agir à plusieurs niveaux pour conforter la production : « Il faut libérer le foncier pour peser sur les prix, réhabiliter la densité en zone urbaine, laquelle permettra d’optimiser les coûts techniques, réduire le délai d’instruction des permis de construire et le traitement des recours, qui étirent le cycle de production et brident l’offre, et maîtriser les coûts de construction en allégeant le poids de la réglementation », souligne Marc Raspor. Si certains de ces points restent à améliorer, cela n’entame pas la confiance de la FPI Côte d’Azur et Corse qui s’attend, globalement, à de bons résultats pour la fin de l’année.