TROPHÉE DES CHAMPIONS Jimmy Raibaud finit fort
Jimmy Raibaud a fini sa saison comme il l’avait attaquée. Vainqueur en mars de la première Coupe de France DN1 (BordeauxSaintes), l’Azuréen a parfaitement refermé le chapitre 2018 en s’offrant samedi le Trophée des champions à Civaux (Vienne), soit la super finale des Coupes de France. « Je suis vraiment content d’être allé la chercher. J’étais tellement revanchard ». Malgré cette ultime victoire, l’ancien champion de France amateurs (2012) n’a pas pu pleinement se réjouir d’une saison aboutie, marquée également par une victoire au classement général de la Coupe de France DN1 par équipes avec Roanne. La faute à un contrat professionnel qui lui est passé sous le nez. « Après les championnats de France (fin juin) , on m’avait promis un contrat pour être le capitaine de route de l’équipe “Continental” de Groupama-FDJ (la réserve de l’équipe World Tour qui sera lancée en 2019). J’étais emballé par Jimmy Raibaud s’impose au sprint, devant Flavien Dassonville et Morne Van Niekerk. (DR)
le projet, je devais avoir un calendrier intéressant sur les “classes 2” où j’aurais encadré les Espoirs. Donc, à partir de cette date, j’ai été honnête et je n’ai plus cherché ailleurs. Finalement, j’apprends mi-septembre que je ne serai pas pris... »
« Je n’ai pas envie d’arrêter comme ça »
A bientôt 27 ans, le coureur
formé à l’OCC Antibes se retrouve dans une situation similaire à celle vécue l’année dernière, lorsqu’il avait appris tardivement l’arrêt de l’Armée de Terre (Continental). « Je pense que c’est quasiment impossible de retrouver une équipe pro à cette période de l’année. Je n’ai pas envie d’arrêter le vélo comme ça alors que je marche bien. J’aimerais continuer un an et que cette décision soit dûment réfléchie, mais, financièrement, la question va quand même se poser car j’étais encore payé par l’Armée cette année ».
« Quand j’ai le couteau entre les dents, je sais gagner »
Le gâchis serait d’autant plus important que Jimmy a joué la carte collective pour le CR4C Roanne, à partir du moment où sa place chez les pros en 2019 semblait assurée. « Je me suis investi collectivement dans l’équipe, je n’ai pas voulu qu’on roule pour moi à certains moments alors que d’autres coéquipiers avaient davantage besoin de briller. Mais cette dernière course vient montrer que quand j’ai le couteau entre les dents, je sais gagner ». Des qualités qu’il mériterait de montrer chez les professionnels, un rang qu’il a tenu pendant trois saisons (2015-17), l’an prochain.